Danané est une ville ivoirienne située à l’ouest du pays, dans la région de Tonkpi, près du Liberia et de la Guinée. Elle est localisée dans le district des montagnes et compte une population estimée à près de 131 586 habitants.
Récemment, les autorités préfectorales, communales et de la jeunesse de Lola ont séjourné à Danané pendant 72 heures dans le but de renforcer les liens de fraternité transfrontalière entre les jeunes de Lola et la ville de Danané.
Le correspondant du site Guineenews, basé dans la région, a profité de cette occasion pour se rendre au consulat de Guinée à Danané et se renseigner sur les problèmes rencontrés par les Guinéens dans cette préfecture frontalière. M. Ali Diakité, le consul de Guinée à Danané, a affirmé lors de cette visite qu’il existait de « bonnes relations entre les autorités ivoiriennes et les représentants de l’État guinéen à Danané. Aujourd’hui, une collaboration parfaite existe entre les Guinéens et les Ivoiriens dans cette ville. Avant mon arrivée à la tête du consulat de Danané, beaucoup de Guinéens craignaient de demander la carte consulaire. Aujourd’hui, un grand nombre de nos compatriotes la demandent. Nous avons relevé ce défi avec beaucoup d’engagement. Tout événement touchant les Guinéens est porté à ma connaissance par les autorités de Danané, et ensemble, nous trouvons des solutions. Nous avons recensé plus de 2000 Guinéens ayant besoin de la carte consulaire guinéenne », a-t-il souligné lors de l’interview avec notre reporter.
En ce qui concerne les difficultés rencontrées, M. Ali Diakité reconnaît que « notre véritable problème à Danané est le manque de soutien. Nous sollicitons constamment le soutien de l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire. Ici, nous avons déjà suffisamment de problèmes. Beaucoup de malades quittent les zones minières. Des migrants arrivent ici sans moyen de transport. Nous avons affaire à de nombreux cas de maladies et de décès qui se produisent dans les maisons, et les corps sont souvent laissés à l’extérieur, en état de décomposition. Lorsque j’appelle l’ambassade pour demander de l’aide, je ne reçois que peu ou pas de soutien. Mon bureau et moi-même nous occupons des cas sociaux sans aucune aide de l’ambassade. À l’heure actuelle, nous avons besoin de cartes consulaires biométriques. Nous avons déjà recensé plus de 2000 Guinéens qui ont besoin de ces cartes. Nous attendons la délégation de l’ambassade pour les faire. Ce document est essentiel. Auparavant, Danané n’était pas un endroit où les Guinéens pouvaient voter, mais désormais, les ressortissants guinéens peuvent voter en toute tranquillité à Danané. Nous voulons que nos cartes consulaires soient délivrées ici. J’en ai parlé à l’ambassadeur par intérim et j’ai contacté le consul général de Guinée en Côte d’Ivoire à ce sujet, mais aucune date n’a encore été fixée pour l’établissement des cartes consulaires biométriques. Nous sommes en train de faire le recensement, et nous avons déjà recensé aujourd’hui 2133 personnes à Danané, en ville et dans les villages. Beaucoup de personnes n’ont pas pu se présenter pour l’enrôlement car elles travaillent dans les mines d’or. Nous informerons tout le monde lorsque nous viendrons pour établir les cartes consulaires afin qu’ils puissent s’enregistrer », a-t-il indiqué.
Les Guinéens exercent diverses activités à Danané, telles que le commerce, l’agriculture et d’autres métiers. À Danané, de nombreux Guinéens apprécient le courage de leur consul, malgré les difficultés, et reconnaissent qu’il est proche de sa communauté dans la préfecture.