L’opposition républicaine comptait organiser une marche pacifique ce jeudi 29 novembre, de Dixinn au Palais du peuple. Mais pour la énième fois, cette marche a été empêchée par les forces de maintien d’ordre.
Si pour Dr Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, cet empêchement est une façon de les intimider, au RPG Arc-en-ciel, le président du groupe parlementaire de la mouvance, estime lui, en revanche que ces manifestations à répétition sont organisées uniquement pour empêcher le président Alpha Condé d’exécuter son programme. Il l’a fait savoir ce jeudi à la faveur d’une entrevue qu’il a exclusivement accordée votre quotidien en ligne Guinéenews©.
« Il faut qu’on se comprenne et qu’on sache réellement ce qu’on l’on veut. Mais apparemment l’opposition républicaine veut juste empêcher Alpha Condé de réaliser son programme de société », accuse Amadou Damaro Camara.
Poursuivant, le chef de file du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel bat en brèche l’argument brandi par l’opposition pour justifier ses manifestations. A savoir une violation de l’accord politique du 08 août. Le parti au pouvoir, par la voix de son président de groupe parlementaire, accuse à son tour l’UFDG de Cellou Dalein Diallo d’avoir violé ledit accord.
« Les accords du 08 août ont été littéralement violés par l’UFDG. Concernant la Basse Côte, l’accord portait essentiellement sur Kindia et Dubréka. Nous avons commencé par Dubréka, ils, (les partis de l’opposition républicaine en l’occurrence l’UFDG, ndlr) n’ont pas respecté l’accord. Nous avions un candidat, ils n’ont pas voté pour notre candidat. Ils ont voté pour le dissident qui s’opposait à notre candidature. Tous les 17 conseillers de l’UFDG ont voté pour le dissident du RPG. Heureusement qu’on avait un accord électoral avec l’UFR. C’est avec les 6 de l’UFR, parce qu’il ne nous restait plus que 16 après la dissidence d’un de nos conseillers, qu’on a eu 22 voix pour installer le maire. Ils ne peuvent pas reprocher aux autres ce qu’ils ont érigé en système », dénonce Damaro Camara.
Revenant sur les manifestations, le député a précisé que celles qui sont pacifiques, sont autorisées par la constitution. Mais le hic, relève-t-il, c’est que les manifestants ou leurs organisateurs ne donnent aucune garantie pour qu’elles soient organisées en respectant ce caractère pacifique. Ils n’assument aucune responsabilité en cas de débordement des manifestations, soutient-il.
Interrogé sur le rôle régalien de l’Etat dans l’encadrement des manifestations comme le prévoit la constitution, Damaro Camara, droit dans ses bottes, persiste et signe en soutenant que c’est d’abord aux organisateurs de protéger leurs manifestations, après vient en appoint l’Etat.
« S’il y a 10 mille manifestants, l’Etat ne peut pas avoir 10 mille militaires surtout qu’on doit aller avec des armes conventionnelles », nous a-t-il rétorqué en substance.