Le capitaine Moussa Dadis Camara ne digère toujours pas le fait qu’il soit le seul patron du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) à être devant la barre. Il se demande pourquoi le général Sékouba Konaté, troisième personnalité du CNDD et ministre de la Défense nationale, aux moments des événements du 28 septembre 2009, n’est même pas inculpé. Cela, selon lui, est une preuve éloquente du complot ourdi contre lui : « J’estime qu’être là aujourd’hui et que le Général Sékouba Konaté ne soit pas là, j’ai parlé d’un complot approfondi qui fait que cet homme n’est pas aujourd’hui devant ce tribunal. »
Le capitaine Moussa Dadis Camara soutient que lui et Général Sékouba Konaté sont tous liés aux événements malheureux du 28 septembre 2009: « Le Général Sékouba Konaté est lié à ces événements tout comme je suis lié à ces événements. Je ne m’exclus pas, j’étais le président à l’époque, Sékouba Konaté 2e vice-président, troisième personnalité du pays à l’époque. Les événements se sont passés sous notre magistère. J’estime qu’il serait là pour dire sa part de vérité. Si cela n’a pas été fait, à ce niveau j’ai résumé que son acte était très douteux. »
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Dadis estime que si Konaté n’est pas là, c’est à cause du système mis par le régime d’Alpha Condé qu’il accuse d’avoir comploté contre lui avec Toumba Diakité et l’ancien président de la Transition de 2010: « Si Général Sékouba n’est pas devant cet auguste tribunal c’est parce qu’il y avait un système qui était là. Le régime l’avait exclu de l’ordonnance. Il a préparé quelque chose, il a réussi. »
Pour Dadis, le procès des événements du 28 septembre 2009 ne pouvait se tenir sous le régime Alpha Condé, car la vérité ne l’aiderait pas: « Comment est-ce que ce jugement pouvait se tenir parce qu’il y aurait éclatement de la vérité. Parce qu’il savait très bien que si je venais, j’allais me sacrifier et ce que je suis en train de dire ici aujourd’hui, j’allais le dire. »
