La fiscalité des pays de la CEDEAO face à la mondialisation. C’est le titre d’un livre de 429 pages édité par L’Harmattan Guinée et présenté au public dans la soirée de ce mercredi 26 janvier 2022.
Dans son ouvrage, l’auteur présente la fiscalité des pays de la CEDEAO comme une fiscalité régionale des États de la sous-région caractérisée par une politique d’intégration économique et monétaire pour parer à la mondialisation.
« Face aux deux chocs de la mondialisation, l’idée d’une harmonisation fiscale et douanière dans un espace où la plupart des pays ont une même monnaie, le franc CFA, a conduit les autorités politiques des pays de l’Afrique de l’Ouest à lancer, précisément le 28 mai 1975, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest », a rappelé Dr Mamadou Aliou Bah.
Abordant la problématique de répartition équitable de la charge fiscale entre les contribuables communautaires de la CEDEAO, l’écrivain soutient que l’idée que se font les Africains de l’Ouest de la fiscalité est souvent très loin de la réalité. Et que celle-ci s’accompagne de nombreux paradoxes. « L’un des plus évidents est l’allergie permanente de l’impôt sur le revenu », fait-il noter.
Dans sa proposition pour la CEDEAO, Dr Bah se montre favorable à une harmonisation des impôts directs et indirects, tout en prônant la suppression de tout ce qui ne marche pas et le maintien de tout ce qui marche.
« Parce que nous avons remarqué que les étrangers s’acquittent mieux des impôts sur le revenu que nous. Donc, mieux vaut que nous les supprimions. Mais ce qui est aussi commun à nous, les impôts indirects comme la TVA, il y a des pays anglophones qui ne les utilisent pas. Si nous acceptions que ces pays-là les utilisent, ça fait un plus », enseigne l’écrivain.
« En plus de cela, on est en train de squatter les barrières douanières. Il faut que nous acceptions l’application du tarif extérieur commun. Comme nous avons le passeport CEDEAO, cela permettra de faire sauter les barrières douanières », propose-t-il en concluant non sans se montrer favorable à l’harmonisation des systèmes politiques fiscaux des États.