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Culture : Les rideaux se referment sur le septième Salon international du livre de jeunesse de Conakry

Les lampions se sont éteints sur la septième édition du Salon international du livre de jeunesse de Conakry ce samedi 11 novembre 2023. La cérémonie de clôture a été rehaussée de la présence du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, des représentants des missions diplomatiques et consulaires accrédités en Guinée, des partenaires au développement, ainsi que des élèves, parents d’élèves, et l’ensemble de la communauté éducative. 

Une manifestation auréolée d’une bonne moisson, enchantant ainsi le Directeur général des éditions Ganndal, par ailleurs Délégué général du Salon international du livre de jeunesse de Conakry. M. Aliou Sow l’exprime entre ces lignes :« Pour nous, ce sont des actes multidimensionnels que nous retenons de cette septième édition, dans la mesure où nous avons une bonne dizaine de pays africains qui sont venus à travers des éditeurs, mais aussi des écrivains. 

Ensuite, nous avons un bon nombre de représentants d’institutions internationales.

Deuxième point, c’est que nous avons réussi à coupler à ce Salon international du livre de jeunesse de Conakry, la tenue d’un important colloque international également, qui portait sur le défi du bilinguisme dans les livres de jeunesse en Afrique francophone. Là aussi, pendant deux jours, nous avons eu la convergence d’actions et de synergies et complémentarités entre les réflexions menées par des experts de haut niveau, notamment de l’Unesco, de la Francophonie, des cadres nationaux de l’Institut de recherche de langue appliquée, du Service national d’alphabétisation de l’Institut de recherche et d’action pédagogique, mais aussi des représentants de la Société civile, des éditeurs, des écrivains et de l’ensemble des acteurs de l’industrie du livre dans langues nationales.

Le troisième, c’est que nous avons réussi à présenter une série de douze ouvrages de livres de jeunesse tirés du catalogue des éditions Ganndal. Ces douze ouvrages ont été traduits et adaptés en version braille pour montrer que si jusqu’ici nous nous sommes occupés des élèves dits normaux dans les écoles publiques ou privées, nous commençons maintenant à nous intéresser aux élèves et aux enfants qui vivent avec un handicap. Donc, ces ouvrages en braille sont destinés à l’école des non-voyants de l’école Sogué sise à la Cité de la solidarité.

L’autre aspect qui est le quatrième point, c’est que cette année, nous avons impliqué et travaillé étroitement avec trois ONG d’animation culturelle, qui développent des activités dans les cinq communes de la ville de Conakry pour la promotion du livre et de la lecture, et qui ont fait un important travail de mobilisation des écoles et des enseignants. Ce qui fait que les trois axes principaux sur lesquels nous avons agi cette année  : le Centre culturel franco-guinéen, la Maison des jeunes de Kipé et le Canal Olympia de Tombolia, nous avons eu une grande affluence d’élèves. Et ça va être l’occasion aussi de saluer les importants apports qui nous ont été faits par l’Unicef et le Pnud, qui ont permis d’assurer aussi bien la visibilité de ces différents événements que l’apport de chèques-livres qui ont permis aux élèves d’acheter des livres pour eux-mêmes sur l’ensemble des stands des éditeurs africains et guinéens présents.

Donc, c’est quand-même pour moi une satisfaction sur l’ensemble de ces axes. Et nous pensons qu’avec un développement que nous allons titrer des recommandations issues du Colloque international sur le défi du bilinguisme, nous allons avancer davantage pour partir du livre en français [que nous faisons le plus ici] vers les livres de jeunesse dans les langues guinéennes pour que les enfants qui sont déjà dans les familles puissent lire avec les parents, que les parents aient été à l’école ou pas, mais pour peu qui maîtrisent les alphabets, ils pourront lire avec leurs enfants. Et c’est ça le fondement de l’apprentissage de la lecture.

Au nombre de ces recommandations, il y à la valorisation de l’utilisation des langues nationales comme vecteur du système éducatif, l’utilisation des langues nationales comme base d’apprentissage des langues étrangères qui sont les langues officielles de »enseignement. Et aussi, une cohabitation saine entre les langues étrangères [qui sont les langues officielles par rapport aux nôtres] et les langues nationales qui doivent demeurer l’essentiel du véhicule du savoir endogène.

Nous allons publier les actes de ce colloque que nous allons diffuser. L’un des points d’achèvement ultime de cet exercice, c’est que nous avons demandé aux structures compétentes du ministère de l’Enseignement supérieur à savoir  : l’Irla et les structures du ministère de l’Enseignement pré-universitaire, le Service national d’alphabétisation et l’Inrap, de convoquer, en 2024, une réunion conjointe de réflexion et de capitalisation de recommandations pour que nous puissions sortir une feuille de route à proposer au gouvernement, en vue de l’inclusion de nos langues nationales dans le système éducatif. Ce qui, par ricochet, va nous permettre à nous les éditeurs déjà actifs dans ce domaine, de produire plus de livres de lecture dans les langues nationales et de les promouvoir et de les implanter dans notre société ».

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