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Culture : l’écrivain Ibrahima Kalil Keita se penche sur la légalisation des Sèrès en Guinée

Présentées comme les plus anciennes formes d’associations de la Guinée, les sèrès existent bien avant l’indépendance du pays. Mais force est de constater qu’elles évoluent toujours dans l’informel. Aucune reconnaissance légale. Pourtant, en termes d’apport à la communauté, au développement et au raffermissement du tissu social, elles ont plus d’impact que la plupart des ONG évoluant en Guinée.

De plus, les membres de certaines SERE cotisent mieux que certains membres d’ONGs. Et on en trouve un peu partout en Guinée, parce que, c’est notre identité.

C’est du moins l’avis du jeune écrivain Ibrahima Kalil Keita exprimé dans son dernier ouvrage intitulé « Gestion des ONG et mouvements associatifs de Guinée« , édité par L’Harmattan Guinée.

Toutefois, il précise que cette autre forme d’association est mentionnée dans la loi L013 importée de la France. « Elle vient de la loi de 1901 portant sur la liberté d’association en France. C’est pourquoi je conseille au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation de tenir compte de cette particularité guinéenne lors de la prochaine révision de la loi L013, pour qu’à côté de la forme associative importée, qu’on ait les sèrès, mais aussi de proposer des articles pour une reconnaissance légale, avec des articles flexibles et adaptés« , suggère-til.

Par ailleurs, Ibrahima Kalil Keita précise que la déclaration d’une association n’est pas une obligation. Et qu’à ce titre, elle doit être de même pour les sèrès.

Évaluant la portée de ce procédé, l’auteur rappelle que celui-ci a plusieurs avantages et devrait permettre aux sèrès qui veulent se déclarer de quitter l’informel, d’avoir une personnalité morale, de pouvoir ouvrir un compte en banque pour la gestion des fonds, d’importer la culture guinéenne à travers des valeurs comme la mamaya, le podha, le yankadi, etc.) à l’extérieur du pays, mais aussi de faire des levées de fonds auprès des bailleurs.

De l’avis de M. Keita, ceci améliorera la gouvernance de ces sèrès et réglera également les conflits relatifs à la gestion des fonds issus des cotisations des membres.

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