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Culture: le journaliste et musicien Jeannot Williams publie un ouvrage sur le Camayenne Sofa 

“Sextet Camayenne, un jour Camayenne Sofa, toujours”. C’est l’intitulé d’un ouvrage écrit par l’ancien Directeur national de la Culture et présenté au public ce mardi 5 mars 2024, à Conakry. C’est par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des quatorze musiciens de Camayenne Sofa et leur marraine décédés que l’auteur a démarré sa présentation, devant un aréopage de cadres et invités, dont plusieurs anciens ministres de la République.

Jean Baptiste Williams en a profité pour envoyer une pensée pieuse à l’ensemble des artistes et autres hommes de culture rappelés au Seigneur.

Abordant l’ouvrage de 198 pages, édité par L’Harmattan Guinée, l’auteur a confié que celui-ci s’articule autour de quinze chapitres et d’une cinquantaine de sous-chapitres, dont le baptême en musique, la grande première et le mémorable baptême du feu, l’invitation du président Ahmed Sékou Touré, le voyage initiatique, les prestations et la rencontre inédite avec le président Valéry Giscard d’Estaing.

Plein d’anecdotes, le livre qui retrace l’histoire et la chronologie des acteurs de Camayenne Sofa depuis la création de l’orchestre, est préfacé par l’ancien ministre de la Culture puis de l’Information, Justin Morel Junior, membre fondateur de Camayenne Sofa.

Pour ce préfacier, la motivation de la rédaction de cet ouvrage réside dans une histoire d’amitié ; amitié surtout pour Demba Camara suite à la mort duquel Dragon de la chanson africaine, il a été décidé entre amis de créer un ensemble pour rendre hommage à ce grand musicien guinéen qui appartenait au célébrissime Bembeya jazz national.

“Donc, c’est parti de là que nous avons décidé de vivre cette aventure. Et Jeannot a eu l’extraordinaire idée de raconter sa vie à travers celle de l’orchestre. Et c’est tout le charme de ce livre. C’est un livre sur les Sofas, un peu sur la musique guinéenne, mais beaucoup sur Jeannot lui-même, qui se raconte et qui nous permet de voir les petites pages croustillantes de la vie politique guinéenne : comment le président Sékou Touré a baptisé cet orchestre, comment un jour, quand il nous a reçus et nous a taquinés, Papa Kouyaté, s’oubliant, a même éteint la cigarette dans sa main. Parce qu’il a vu le président fumer, lui aussi, à son tour, voulut fumer. Mais il s’est rendu compte que ce n’était pas très poli sans permission préalable du président”, s’est remémoré Justin Morel Junior.

L’ouvrage remonte le parcours de l’orchestre Camayenne Sofa qui a osé bouleverser l’ordre établi dans la hiérarchie des valeurs musicales de la Guinée au moment où les grands orchestres étaient au sommet de leur art.

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