Pour donner de l’ampleur à cette danse qui devient un patrimoine culturel, tout particulier, dans un pays, qui regorge d’éléments culturels multiples et variés, où toutes les communautés ethniques ont, chacune, leurs répertoires de danses folkloriques ou rituelles, le ministre Bantama Sow magnifie la Mamaya ou la danse du caméléon galant, en l’élevant à un rang qui en fait un élément ‘’unificateur’’ au Mandé. (Crédit-Photo: Kababachir)
Il s’agit d’une danse revalorisée, rehaussée par la présence, à la cérémonie organisée pour la circonstance dans le Nabaya, de nombreuses personnalités de l’Etat dont le Premier ministre Kassory. Il est déjà prévu de construire un centre culturel à Kankan, à l’honneur de cette danse, d’autres sites touristiques identifiés dans la région seront rénovés, afin que le Mandé médiéval soit redécouvert dans ses vestiges.
Il est plutôt étonnant que le ministre de la culture, Bantama Sow se soit particulièrement engagé à redorer le visage du Nabaya, à travers une danse folklorique qui, bien qu’identitaire, n’avait vraiment pas besoin de justifier tout l’intérêt porté, aujourd’hui, à la Haute-Guinée, un fief estimé déjà favorable au Pouvoir Condé.
Dans cette logique de revalorisation des danses communautaires, le ministre de la culture va-t-il, très prochainement, rehausser le Yankhadi de la Basse Côte, le Toupoussèssè de la Moyenne-Guinée, le Tignalé de la forêt ? Combien de francs aurait-on déboursés pour l’organisation de la Mamaya au Nabaya ?
Il aurait été aussi souhaitable que les ‘’ballets africains’’ qui ont fait découvrir la richesse du répertoire culturel guinéen, dans le monde, sous la première République, bénéficient des bons offices du ministre Bantama qui semblerait tout attaché à s’illustrer dans une entreprise laborieuse. L’aventure ne doit pas se limiter à la pose de ‘’la dernière pierre’’ d’un édifice culturel pour la Mamaya. Bravo Batama !