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Culture du vivre-ensemble : Binogo Ouologuem invite les communautés à s’identifier à la Guinée

“Les Dogon, comme on le dit historiquement, sont venus de l’Égypte du Mandén, au Mali. Et nous nous sommes installés loin du Mandén. Mais nous avons le corps dans le pays Dogon et l’esprit, dans le Manden”.

Ces propos sont du Hogon Binogo Ouologuem, Chef de la délégation des Dogon tenus en marge du lancement officiel de la deuxième édition du Festival sur le Milo, placée sous le thème : “Eau, cultures traditionnelles et vivre-ensemble pour un développement durable”.

“Compte tenu du fait que Kankan, c’est aussi le Mandén, et le fleuve Milo, l’un des affluents du fleuve Niger, si les affluents sont menacés, la tête de source est menacée, ça veut dire que le fleuve risque d’avoir des problèmes”, a indiqué le Hogon.

Des thèmes, comme la Culture,  intéressent plus d’un. En ce sens que cette dernière permet d’amener les peuples à se connaître, en même temps, à tisser des relations pour un développement global.

“Donc, voilà un peu ce qui nous motive à accompagner cette manifestation, puisqu’au moment où il [Sansy Kaba Diakité, ndlr] avait eu l’intention de faire la première édition, nous y avons bien participé. Et finalement, on s’est retrouvé. Nous lui avons dit effectivement que s’il veut organiser un festival, nous allons l’accompagner. Nous avons fait des retouches ensemble. Il a tenu compte de cela. Et aujourd’hui, nous sommes encore là [au nombre de cinquante], pour encourager les Guinéens à s’approprier de ce festival”, a-t-il motivé.

Pour le Hogon Binogo Ouologuem, un festival culturel, c’est un peu comme une conjugaison d’efforts de communautés. Lui qui dit connaître plus ou moins la Guinée, pour y avoir passé six ans au compte du Haut Commissariat aux Réfugiés, a opéré dans la zone de Forécariah jusqu’à Nzérékoré, en passant par Kissoudougou, Guéckédou, Macenta.

“À Dabola, nous avons aussi identifié des sites pour les réfugiés. Nous les avons accompagnés. Ma famille a séjourné ici, à Kankan. Donc, je connais un peu le brassage qui est possible avec ce festival, un brassage entre la Forêt et la Basse Guinée, le Fouta et la Haute Guinée, vous voyez ce que ça donne. C’est une crème. Et surtout, vous connaissez le problème ethnique ici, en Guinée. Parce que ce que j’ai compris depuis mon séjour en Guinée, une fois que tu te présentes à quelqu’un, il te demande si tu es Forestier, Soussou, Malinké ou Peul. Il faudrait trouver une formule pour faire en sorte que ça soit le Guinéen ou l’Africain tout court. Le Mali et la Guinée, d’après nos anciens présidents, nous sommes deux poumons d’un même”, a placé l’érudit Dogon en concluant.

Propos transcrits par Mady Bangoura, envoyé spécial de Guineenews à Kankan

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