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Culture de la pomme de terre : une dizaine d’hectares détruits à Lélouma

Ces dernières années dans la région administrative de Labé, les producteurs de la pomme de terre sont confrontés par le « mildiou », une maladie qui détruit de champs entiers. A Lélouma, cette maladie a ravagé environ 10 hectares de champs de pommes de terre et elle continue de faire des victimes, a appris Guinéenews des sources concordantes.
Abdoulaye Djibril Diallo, producteur de pomme de terre a vu son champ d’environ trois hectares détruits à l’espace de trois jours. « Cette année, j’avais fait un champ d’environ trois hectares de pommes de terre où j’ai semé deux tonnes et demie. Tout se passait bien au début et la récolte était prometteuse. Malheureusement, il y a quelques jours, tout a changé. Les feuilles ont commencé à jaunir petit à petit et au bout de trois jours toute la surface était envahi. On dirait que c’est de l’eau chaude qui a été versée sur les jeunes plants. J’ai presque tout perdu malgré tout le traitement effectué. C’est très décevant sincèrement » , déplore le jeune agriculteur.
Interpellé par rapport à cette fâcheuse situation, le directeur préfectoral de l’agriculture se dit conscient de la réalité : « Cette année aussi, les producteurs de la pomme de terre on été victimes du mildiou. On dit souvent que c’est une maladie de la pomme de terre provoquée par les fortes précipitations. Beaucoup de producteurs de la préfecture en ont été victimes. D’après les statistiques, ce n’est pas moins de dix hectares qui ont été détruits. Les pertes s’estiment donc à plusieurs centaines de millions de nos francs », regrette le directeur.
Désorienté et ne sachant plus à quel saint se vouer, Djibril Diallo ajoute : « actuellement, pour être clair, la culture de la pomme de terre m’effraie beaucoup. Imaginez-vous deux tonnes cinq cent de semences sans compter la fumure et la main d’oeuvre se volatiliser comme ça. C’est vraiment très dure. Personnellement, si j’évalue tout ça, c’est aux alentours de 150 millions de francs guinéens de perte. Et voyez-vous ce que ça fait », s’est -il alarmé.
Au président de la chambre préfectorale d’ajouter : « ces deux dernières années, on n’a pas eu assez de problème liés à cette maladie. Malheureusement, cette année, ça n’a pas du tout été le cas. Même moi, je suis victime. Mais je pense que ce sont les fortes pluies qui occasionnent ça. C’est pourquoi d’ailleurs, il est très important de savoir et de maîtriser le calendrier agricole pour être épargné par ces genres de complications. Car, laissez-moi vous dire que les pertes liées à la maladie sont colossales », soutient Lamarana Para Diallo.
A l’allure où vont les choses, nombreuses sont ces personnes qui sont en train de prendre leur distance par rapport à la production de la pomme de terre qui a fait des nombreux heureux dans le Fouta.
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