Depuis sa tendre enfance, Thierno Mountaga Sow reste un mordu de la Culture. Ce jeune qui vit et respire culture est le PDG de la structure G4life Music, productrice de Alpha Midiaou Bah, connu sous le pseudo de Djanii Alfa.
La collaboration entre Mountagha et Djanii est intervenue en 2015 alors que l’artiste faisait son album « Rêve d’Afrik ». Cela, par l’entremise de M. Kra de la structure 2HR. Et c’est de là que partira le projet de mise en place de la maison de production G4life.
En bons fédérateurs, ils approcheront d’autres jeunes qui mûrissaient les mêmes rêves. C’est le cas notamment de Mousto, de Wezo et de Lefa qui s’investiront à leur tour pour que G4life se fasse cette place qu’elle occupe dans le monde de la promotion et de l’événementiel en Guinée.
Cette réussite, Mountagha Sow l’impute au sérieux dont fait preuve son écurie dans le travail. C’est dans cette dynamique qu’il présente ses collaborateurs Mousto et Wezo comme ceux-là qui ont véritablement travaillé sur la carrière de Dianii Alfa, cet artiste dont il salue à la fois l’humanisme et le talent, musicalement parlant.
A ce jour, l’homme de culture déclare avoir des collaborations très étroites avec de nombreux artistes, dont Sossodef, Pokémon Gnakry, ainsi d’autres artistes en herbe. Aussi, en collaboration avec Guinée Challenge, sa structure organise, depuis trois ans, le Festival Graffiti et organise des tournées dénommées G4life School Tour dans les établissements scolaires et autres institutions d’enseignement supérieurs, à l’effet d’y promouvoir la Culture.
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La survenue du Coronavirus a durement éprouvé les économies même les plus résilientes du monde. Le secteur culturel guinéen n’est pas en marge de cette malheureuse situation. A la question de savoir comment son label avait-il vécu cette réalité, notre interlocuteur fait noter qu’avec la tendance actuelle, il y a beaucoup de problèmes au niveau de la Culture.
« Plein d’activités sont bloquées. Un blocage dû notamment à la pandémie qui sévit à travers le monde. Alors, de notre côté, nous faisons comme tout le monde. On se démerde autant qu’on peut pour tenir le coup », confie Thierno Mountagha Sow.
S’agissant du regard qu’il porte sur son champ de prédilection, le jeune producteur indique qu’à son humble avis, ça croche à maints niveaux. Déjà, fait-il remarquer, l’État n’accompagne pas.
« Dire qu’on va promouvoir la Culture ou faire la musique avec un fonds propre, ce n’est pas gagné d’avance. Or, nous voyons dans d’autres pays, la culture est subventionnée par l’État. Malheureusement chez nous, l’artiste ne vit pas de son art. Il n’est pas protégé non plus. C’est pourquoi certains sont obligés de faire la courbette pour pouvoir joindre les deux bouts, parce que ne vivant pas justement de leur art« , dresse-t-il.
Et partant de ce constat, Mountagha Sow demande à l’État, à l’image du sport, de s’intéresser également à la Culture et de savoir que ce secteur peut aussi rapporter des trophées. « L’argent qu’on investit dans le football, si on investissait ne serait-ce que le quart dans la Culture, nos artistes pourraient mieux faire et vendre l’image du pays. Hélas ! Combien d’artistes nous ont-ils apporté des trophées de l’extérieur ? Ils sont nombreux. Et d’ailleurs, l’identité n’est-elle pas culturelle?« , s’interroge-t-il.
Dans l’avenir, la structure G4life, par la voix de son président directeur général dit mûrir plein de projets à l’avantage de la riche culture guinéenne, avec l’engagement de sa jeune équipe.