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Culte de la rupture : Alpha Condé ou le supplice de Tantale

Après sa victoire « étriquée » à la présidentielle du 18 octobre, le président Alpha Condé multiplie les discours de rupture avec les turpitudes de sa gouvernance. Pas de quoi éberluer  une opinion désabusée, qui a appris à se défier des discours captieux de ce président prodigue en promesses.

Le fait pour Alpha Condé de clamer à cor et à cri que « la  pagaille est enfin terminée » dans la gestion des deniers publics sonne comme un aveu d’échec, pour cet homme qui avait bâti sa campagne de 2010 sur le culte de la rupture avec la corruption et l’incurie des régimes précédents.

Quand on sait que c’est le manteau d’homme neuf et de parangon démocratique qui avaient plaidé en faveur de son élection contre  Cellou Dalein Diallo. Ce dernier n’avait pas non plus démérité, bien que son passé d’homme du sérail du système Conté, lui collait à la peau comme un boulet. Le président de l’Union des forces démocratiques de guinée (Ufdg) continue de croire d’ailleurs dur comme fer que sa victoire lui avait été volée au deuxième tour de cette élection. N’en jetez plus, la coupe est pleine.

Revenons donc à nos moutons.  Après avoir brigué un troisième mandat, Alpha Condé promet de lever enfin la tête du guidon pour moraliser notre administration publique.

Quel crédit peut-on encore accorder à un  président qui s’est illustré par la culture de l’impunité, pendant dix ans. Donnant libre cours à des commis de l’État de barboter dans nos caisses. L’impunité ne concerne pas seulement que les malversations financières. Il y a le lot des tueries et des graves violations des droits de l’homme enregistrées en Guinée depuis 2010. Des actes qui n’ont jamais été élucidés.

De quoi mettre de l’eau au moulin d’une opposition qui, bien qu’elle soit au rebut, ne rate aucune occasion pour dénoncer l’impéritie du pouvoir à résoudre les problèmes des Guinéens.

Ce mea-culpa du président ne peut faire pleurer dans les chaumières. A moins qu’on ne soit un indécrottable optimiste.

Sachant que les vieilles pratiques ont la peau dure dans notre pays, rien ne laisse présager que l’exécutif pourra renouer avec les vertus de la bonne gouvernance. Qui deviennent une sorte de  supplice de Tantale pour le président.

Comme le dit le proverbe, « on ne se refait pas ».

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