Depuis la matinée du mercredi 21 octobre, la commune urbaine de Mali vit au rythme des protestations suite à la publication des résultats provisoires des élections présidentielles du 18 octobre dernier par la commission électorale nationale indépendante (CENI), donnant une longueur d’avance à Alpha Condé sur son principal adversaire Cellou Dalein Diallo.
Ce jeudi, des hommes en uniforme sont visibles dans plusieurs carrefours de la ville et un calme précaire règne dans la cité.
Dans la foulée, le directeur de la radio rurale de Mali a eu une altercation avec un homme en uniforme qui lui aurait administré des coups de matraques, a appris Guineenews.
Le directeur de la radio rurale de Mali, joint au téléphone explique que « c’est juste le destin car, j’étais seulement de passage lorsqu’ils (des hommes en uniforme) ont dit de quitter les lieux. Je leur ai expliqué que je suis de la radio rurale. Mais ils n’ont pas voulu m’écouter. Ils m’ont demandé de quitter les lieux. C’est lorsque j’étais en train de rebrousser chemin que l’un d’eux m’a donné deux coups de matraques », regrette Souleymane Kankouma Diallo.
Kankouma Diallo d’ajouter: « c’est après ça que je me suis rendu au camp pour saisir la hiérarchie. Avec le conseil communal et la hiérarchie militaire, nous avons échangé autour de la situation, et finalement, on s’est excusé pour le maintien de la paix. En un mot j’ai pardonné », a conclu le directeur.
Toujours par rapport à la situation qui prévaut à Mali, nous avons joint au téléphone le maire de la commune, Abdoulaye Fily Diallo pour plus de détails.
« Bien sûr les activités sont complètement paralysées. Le commerce est fermé. Le marché aussi est fermé, l’administration ne fonctionne pas. Les gens ont peur et sont terrés chez eux. J’ai été surpris ce matin de voir des pickups chargés des forces de l’ordre… positionnés à différents endroits de la ville. C’est ce qui crée la psychose chez les citoyens. (…). C’est dans ces conditions que le directeur de la radio rurale a été pris. Et ils lui ont administré des coups », témoigne le maire.