A peine arrivé dans la salle du congrès du Palais du peuple de Conakry, Abdoulaye Sow, le secrétaire général de l’USTG (Union Syndicale des Travailleurs de Guinée) a aussitôt invité toutes les structures et le mouvement syndical à une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national.
Cette décision est la conséquence directe de quatre jours de négociations entre le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) et le gouvernement. « Nous demandons à tous les travailleurs, à tous les citoyens, aux institutions républicaines ainsi que la communauté internationale à se lever pour sauver l’école guinéenne », a lancé Abdoulaye Sow.
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Lisez son message qu’il a adressé aux enseignants désemparés !
« Nous avons pensé que l’avenir de nos enfants préoccupe chaque Guinéen à plus forte raison le gouvernement de la République. Il y a de cela quatre jours que nous sommes en négociation. Nous avons revu nos prétentions à la baisse parce qu’il s’agit d’une négociation des responsables. Nous avons accepté de sortir du cadre des huit millions de francs guinéens comme salaire de base de tous les enseignants pour que nous trouvions une solution pour éviter que l’avenir de nos enfants soit perturbé. Nous sommes allés sur un autre terrain à savoir, attendre après l’assainissement du fichier des fonctionnaires de l’éducation ; après avoir déniché les fictifs qui sont à un nombre très important que cette masse salariale soit reversée sur le salaire des enseignants. Mais il y a certains cadres véreux de ce pays qui ne vivent que de ces fictifs. Ils ne veulent pas que nous les dénichions. Ils ont fait appel à des techniciens avec qui nous avons discuté. Nous avons dit qu’il n’y aura pas d’augmentation de masse salariale mais d’accepter que l’argent engrangé des enseignants fictifs soit reversé sur le salaire des enseignants. Ce qui veut dire qu’ils sont opposés au dénouement de cette crise…», a-t-il fait savoir.