Plusieurs enseignants des écoles publiques dont les salaires sont gelés ainsi que les parents d’élèves de Boffa étaient à nouveau dans la rue le lundi 7 janvier 2019. Ils entendaient par cette manifestation exprimer leur ras-le-bol.
«Nous voulons le retour de nos enfants à l’école ! A bas Kassory Fofana ! A bas la directrice préfectorale de l’éducation de Boffa et la magouille ! », scandaient ces manifestants. Ce gel des salaires fait suite à la grève lancée depuis le 3 octobre 2019 à l’appel du syndicat des enseignants.
Devant cette impasse qui n’a que trop duré, les parents d’élèves sont sortis de leur gond le lundi en apportant leur soutien, à travers une marche, à ces enseignants grévistes. Très tôt dès huit heures, ce duo avait massivement commencé à battre le macadam et la marche a pris fin à la devanture de la DPE.
« Nous voulons le retour de nos enfants à l’école. On n’en n’a marre de cette grève. L’Etat et les enseignants veulent briser l’avenir de nos enfants, personne parmi eux ne veut céder pour l’autre. Nous, notre espoir, ce sont nos enfants. Les élèves des écoles privées sont en avance par rapport à nos enfants sur les programmes. C’est pour toutes ces raisons que nous sommes sortis manifester dans les rues », a déclaré Sékou Camara, un parent d’élève ayant participé à la marche.
De son côté, un enseignant gréviste sous le sceau de l’anonymat, a déploré l’attitude des autorités du pays à leur égard et promet de tenir le combat jusqu’à la satisfaction de leur revendication. «Leurs intimidations de radiation et gel de nos salaires ne peuvent pas nous faire peur. Parce que nous sommes dans notre plein droit et cela est consacré dans la constitution guinéenne. Vraiment les enseignants guinéens que nous sommes, sont misérables. On ne peut même pas avoir un vélo avec nos salaires, je suis déçu du gouvernement guinéen», a-t-il lancé, l’air dépité.