La deuxième réunion de planification des forces armées guinéennes et libériennes pour les opérations conjointes le long de leurs frontières communes s’est tenue ce mardi 10 septembre à l’état-major général des Armées, au camp Almamy Samory Touré, à Kaloum.
C’est une occasion que les deux comités techniques de pilotage des opérations ont mis à profit pour animer conjointement une conférence de presse. Histoire d’expliquer les biens fondés de cette coopération militaire pour les deux peuples.
A l’entame, le colonel Michel Ange Bangoura président du comité technique de pilotage des opérations dans la partie guinéenne a rappelé que « le Libéria et la Guinée entretiennent de bons rapports depuis 1958. La Guinée a soutenu le Libéria lors de sa crise dans les années 1990 », a-t-il dit.
D’après l’Officier Michel Ange Bangoura, il a été question lors du récent séjour du président libérien en Guinée qu’aucun pays ne doit servir de base arrière pour détruire l’autre. « Donc l’initiative a été prise pour que nos pays mettent en place deux comités techniques pour faire en sorte que la sécurité soit perceptible au niveau de nos populations », a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre : « c’est dans ce cadre qu’une délégation technique s’est rendue à Monrovia les 22 et 23 juin 2019. Nous nous sommes mis d’accord sur le plan militaire pour procéder à des opérations conjointes tout au long de nos frontières avec des objectifs bien déterminés. Nous avons reçu des instructions fermes pour sécuriser nos deux populations et leurs biens. Sans sécurité, on ne peut pas parler de développement. Nos forces armées sont capables de mener une telle opération conjointe ».
A partir du moment où il y a une coopération sur le plan sécuritaire entre la Côte d’ivoire et le Libéria, le Colonel Bangoura a affirmé qu’il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de coopération entre la Guinée et le Libéria. « Concernant la Guinée avec les autres pays frontaliers, nous continuons à travailler dans le cadre du protocole qui nous réunit à savoir le protocole de la CEDEAO qui demande la création d’un climat de paix dans la sous-région. Quand on revient sur l’union du fleuve Mano, il y a aussi des règles prescrites pour le bon voisinage de tous les pays de cette zone. Ce qui vient de commencer avec le Libéria, va certainement s’étendre sur le Mali, la Guinée Bissau, le Sénégal, la Sierra Léone et la Côte d’Ivoire », a-t-il annoncé.
Prenant la parole, la cheffe d’état-major générale adjointe des forces armées libériennes et également, présidente du comité technique de pilotage des opérations dans la partie libérienne, le Général de brigade, Géraldine Georges dira ceci : « nous savons tous que le Liberia a traversé une période de crise. Il n’était pas le seul pays de l’Union Mano River qui a souffert de cette crise. Nous savons que cette crise s’est étendue à d’autres pays de la sous-région. Pour ne pas revivre une telle situation, nous avons décidé de faire une manœuvre conjointe au long de nos frontières »