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CRIEF/Zée Pharell à la barre : « j’étais payée à 55 millions par mois dans une société minière »

En attendant l’éventuelle comparution d’Amadou Damaro Camara, les débats se sont poursuivis ce mardi 6 juin dans le dossier pour détournement, blanchiment d’argent et corruption portant sur 15 milliards de franc guinéen. Après Michel Kamano, lors des audiences précédentes, c’est l’ancienne députée du RPG-Arc-en-ciel, Zenab Camara alias Zée Pharell qui a livré sa version des faits ce mardi. « Monsieur le président, je ne reconnais pas les faits qui sont portés à ma charge », a-t-elle plaidé non coupable. « Je n’étais ni près, ni de loin associée à la gestion de ce projet de construction du siège de l’Assemblée nationale. Je ne faisais pas partie de l’équipe qui supervisait ce projet », a-t-elle poursuivi.

 Zenab Camara a poursuivi ses explications en indiquant qu’elle n’a jamais été sollicité pour intervenir dans ce procès. La seule chose qu’elle a reconnue, c’est qu’elle était proche des membres du bureau de l’Assemblée nationale dont ses co-prévenus Amadou Damaro Camara et Michel Kamano (tous députés du parti présidentiel de l’époque). « Les informations que nous avions par rapport au projet de la constitution du siège de l’Assemblée nationale, nous les recevions lors des réunions des membres du bureau. Le président de l’Assemblée nationale venait nous faire le point en informations générales sur l’avancée des travaux ou en plénière lorsqu’il y a eu la projection sur la maquette de ce siège. Donc, c’est seulement lors de ces rencontres que nous avions des informations sur l’avancée du projet », a dit la prévenue.

Partant de ses explications précédentes, Camara a dit ne pas pouvoir expliquer l’utilisation des 15 milliards. « Nous avons eu l’information que les 15 milliards sont enfin arrivés pour l’exécution des travaux… C’est tout ce que je sais », a-t-elle réitéré.

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Toujours dans la quête de prouver son innocence, Zenab Camara  est revenue sur son parcours professionnel d’avant fonction publique. « J’étais dans une société minière où je gagnais 55 millions de francs guinéens par mois (elle parle de l’année 2016). Donc, je suis venue à l’Assemblée avec un standing de vie…il faut signaler que je suis rentré dans mon pays par patriotisme. Des gens m’avaient déconseillé de rentrer, mais je n’avais pas écouté. J’ai été amenée dans l’administration publique, je n’ai pas demandé à venir », s’est-elle défendue.

Après cette déposition de la prévenue, l’affaire a été renvoyée au jeudi 8 juin pour la suite des débats.

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