Le procès de l’ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, s’est poursuivi ce mercredi 15 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Accusé de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, l’ancien chef du gouvernement était une fois de plus absent à l’audience, sa défense invoquant son état de santé.
L’audience a principalement porté sur deux points : une demande de transfert de M. Kassory Fofana à l’hôpital américain de Paris et une requête de récusation du juge, formulée par ses avocats.
Le président de la chambre du jugement, Lansana Soumah, a ouvert les débats en interrogeant le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, sur l’absence de l’accusé. Le procureur a expliqué que M. Kassory Fofana s’était rendu à la clinique Pasteur, comme à son habitude, mais qu’il avait signalé son incapacité à se présenter devant la cour en raison de sa maladie.
Concernant la requête de récusation, le procureur a vivement critiqué l’approche de la défense, accusant les avocats de « jouer avec la cour » et de mettre en cause la crédibilité de la juridiction. Il a souligné que, bien que l’accusé ne soit pas physiquement présent, il bénéficiait d’une assistance légale en conformité avec les lois guinéennes. Estimant la demande infondée, le procureur a requis son rejet pur et simple. Les avocats de la partie civile ont appuyé cette position, insistant sur la nécessité de poursuivre le procès.
Après avoir écouté les arguments des différentes parties, le président de la cour a annoncé le rejet de la demande de récusation. Les débats sur cette question étant clos, l’affaire a été renvoyée au lundi 20 janvier 2025 pour les plaidoiries et réquisitions.