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Crief : plus de 84 milliards de francs guinéens pour l’achat du siège du FER (ancien DG)

Devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), l’ancien directeur général du Fonds d’Entretien Routier (FER), Souleymane Traoré, a été contraint de fournir des explications sur les conditions d’acquisition du siège de l’institution. Au cours de son interrogatoire, il ressort que le siège a coûté 85 milliards de francs guinéens à l’Etat. Un achat dont la procédure ne serait pas respectée selon le ministère public.
 A la question ministère public de savoir « comment avez-vous acheté le siège? ».
Souleymane Traoré répond :  » Nous avons adressé une lettre au ministère de l’Habitat pour avoir un terrain à Koloma. Le terrain nous a été accordé, nous avons réussi à avoir un plan architectural avec un coût de 12 millions d’euros qui a été accordé et présenté au conseil d’administration du fonds d’entretien routier où la structure a été validée. Ensuite s’est posée la question de financement, et à l’époque les statuts du FER lui interdisaient d’emprunter. Un collectif de banques s’est proposé pour le financement et il ne restait que l’autorisation du ministère des Finances que nous n’avons pas obtenu.
C’est à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt que nous avons lancé qu’une entreprise s’est proposée pour nous dire qu’elle avait un projet presque fini qui serait proche de la zone administrative de Kaloum. Et vu que nous n’avons pas eu de financement pour la construction à Koloma, on a saisi l’opportunité de l’offre de l’entreprise qui était très intéressante avec un domaine de 2 500 m², et c’est comme ça nous avons commencé les négociations. Et finalement on a réussi à avoir ce siège de Matam a un coût de 85 milliards de francs guinéen« .
Sur l’urgence de cette acquisition, Souleymane Traoré se défend en ces termes : « J‘avoue que l’acquisition d’un siège pour le FER n’était dans une urgence mais c’était le combat du conseil d’administration pour que cette institution nationale quitte dans la location. Et que si toutefois le local est acquis, cela permettra de générer des ressources qui seront utilisées pour d’autres  fins« .
Après de nombreuses questions du ministère public et de la partie civile, la défense a, quant à elle sollicité un renvoi pour « une question d’organisation « . Une demande accordée par la cour qui a renvoyé l’affaire au 20 avril 2023 pour la suite des débats.
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