Suite au récent remaniement intervenu dans l’institution judiciaire, la nouvelle composition de la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières a ordonné la reprise des débats dans le dossier du ministère public contre Amadou Damaro Camara et autres. Cela fait suite à la clôture des débats pour plaidoiries et réquisitions ordonnée par l’ancienne composition présidée par Francis Kova Zoumanigui.
Cette décision prévisible a conduit les avocats de la défense à solliciter dès le début de l’audience la possibilité de présenter leurs réquisitions et plaidoiries, arguant qu’une année de procédure était consignée dans un document primitif, et qu’un conseiller, n’ayant pas été muté, avait pris des notes. « Cette affaire a trop duré », a plaidé Me Rafiou Razza Diallo. Malgré l’opposition de l’agent judiciaire de l’État, estimant que la nouvelle conviction du juge n’était pas encore établie, le nouveau juge Yamoussa Conté a ordonné la reprise des débats.
Les prévenus, dont Amadou Damaro Camara, Zenab Camara et Kim, ont été identifiés par la nouvelle composition, tandis que Michel Kamano est hors du pays, son autorisation de sortie ayant expirée. Selon le procureur spécial, bien que des renseignements précis sur sa situation ne soient pas disponibles, des diligences seront entreprises pour son retour.
En tant que premier à déposer, l’ancien président de l’Assemblée nationale a plaidé de nouveau non coupable avant de reprendre ses déclarations. À noter que dans ce dossier, Amadou Damaro Camara, placé en détention en avril 2022, est poursuivi avec ses co-prévenus pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, prise illégale d’intérêts et complicité, portant sur la somme de 15 milliards de francs guinéens destinée à la construction du nouveau siège de l’Assemblée.