Les débats dans le procès en appel qui oppose le ministère public, l’Agent judiciaire de l’Etat à l’ancien directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), Paul Moussa Diawara, se sont ouverts, ce mardi 07 février devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).
Condamné en avril 2019 avec son ancien DAAF, Inza Bayo à 5 ans d’emprisonnement chacun et au paiement d’une amende de 50 millions de francs guinéens par le tribunal de première instance de Kaloum pour des faits « de détournement de deniers publics et complicité » portant sur le montant de 39 milliards de francs guinéens.
Paul Moussa Diawara qui a recouvré finalement la liberté en juin 2019 a saisi la Crief dans le but d’obtenir purement et simplement l’annulation de cette décision en instance.
Depuis près de trois mois devant cette chambre, l’ancien DG s’est encore prêté aux questions de la chambre et du parquet.
A la barre, Paul Moussa Diawara qui a passé quatre ans à la tête de l’OGP, a déclaré ne pas être d’accord avec cette décision du tribunal de Kaloum. Selon lui, ce tribunal s’est basé sur le rapport de l’inspection générale d’Etat qui est illégal d’après l’ancien DG.
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« Ce rapport de l’inspection générale d’Etat est illégal. On ne peut pas m’imposer ce rapport au regard des statuts de l’OGP. C’est une violation de droit. On m’accuse d’avoir détourné 39 milliards de francs guinéens. Même, durant les 4 ans passés à la tête de l’OGP, on n’a pas fait 39 milliards de recettes. Dans ce cas comment je peux détourner 39 milliards de francs guinéens ? Le capital social de l’OGP était de 2 milliards de francs guinéens que l’Etat ne nous a jamais versé.
L’OGP n’a pas de subvention, c’est nous-mêmes qui payons nos travailleurs. Nous payons les impôts et taxes à l’Etat. Nous avons travaillé nuit et jour pour permettre à cette institution de tenir débout. Monsieur le président, j’ai eu la chance de quitter ce pays, mais j’ai dit que je ne vais jamais fuir mon pays avant de défendre mon honneur. Je suis un père de famille, je dois sauver mon honneur. Je suis là devant vous aujourd’hui monsieur le président pour défendre mon honneur« , a-t-il indiqué.
Par ailleurs, pour le respect du principe du contradictoire, les conseils de la défense ont sollicité de la cour d’accorder un renvoi pour la production de certaines pièces.
Ainsi avec l’appui des différentes parties sur la demande, le président de la cour a renvoyé le dossier au 14 février pour la production des pièces.