Absent la semaine dernière pour sa première audience, l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui, s’est présenté ce mercredi 22 mars 2023 à la chambre de jugement de la CRIEF. A peine identifié par le tribunal, les avocats de la défense ont des exceptions.
Ainsi, l’avocat de la défense, Me Salifou Béavogui, a indiqué que les charges mises à l’actif de son client « sont non fondées car le dossier est encore à la cour suprême ». Poursuivant, il a qualifié la procédure de « cabale judiciaire savamment orchestrée par le ministère public ». « Ce n’est pas un procès mais un forcing », a-t-il dit.
À lire aussi
Sur la base des exceptions relevées, la défense a demandé « de surseoir à ce procès en attendant que la cour suprême statue sur la libération de son client ».
Ces exceptions ont été balayées d’un revers de la main par le ministère public et les avocats de la partie civile. « La démarche de la défense est fantaisiste. En refusant de se présenter la semaine dernière, elle est dans la logique de retarder cette procédure parce qu’ils (avocats, ndlr) savent que les faits pour lesquels Oyé Guilavogui est accusé, sont graves. Avec des détournements de deniers publics et plusieurs autres faits, on doit moraliser la chose publique avec ce procès« , a martelé le ministère public, Moustapha Mariama Diallo.
Ainsi, l’avocat de la partie civile, Me Antoine Pépé Lamah a demandé « le rejet pur et simple des arguments de la défense ». Enfin, l’affaire a été renvoyée au 29 mars pour la mise en délibéré l’examen des différentes exceptions soulevées.