Non satisfait par la première décision, l’Agent judiciaire de l’Etat a demandé ce jeudi, à la chambre d’appel de la CRIEF, la condamnation de l’ancien directeur du Fonds d’Entretien Routier (FER), Souleymane Traoré, au paiement de 10 milliards comme réparation des dommages et intérêts et la confiscation de toutes les sommes saisies sur ces différents comptes bancaires et ceux de ses enfants. Parlant de ces sommes, Me Pépé Antoine Lama, l’avocat de l’Etat, a rappelé qu’il s’agit de 10 milliards 510 millions 112 mille 592 francs guinéens, 387 mille 489 dollars et 771 mille 730 euros. Mais également de 85 milliards de francs guinéens issus « de la surfacturation sur le prix d’acquisition du nouveau siège du FER ».
Le procureur Aly Touré, lui, a déclaré à la cour qu’il n’a pas fait appel contre la décision du 1er juge. Car, étant très satisfait de cette décision qui a condamné le prévenu.
Le 31 juillet dernier, en première instance, Souleymane Traoré avait été renvoyés des fins de la poursuite pour des faits de détournement de deniers et de surfacturation non établis. Il avait par contre été déclaré coupable des « faits de corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux et d’enrichissement ». Pour la répression, il a été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 11 mois assortis de sursis et au paiement d’un milliard de francs guinéens d’amende. Le montant de cette amende sera prélevé sur celui des deux milliards de francs guinéens consignés à la Banque centrale de la République de Guinée à titre de cautionnement.
A l’issue de l’audience de ce jeudi 28 mars, le juge Daye Mara a renvoyé l’affaire au 25 avril prochain pour décision être rendue.