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CRIEF : dix présumés vendeurs de médicaments illicites à la barre 

Mis sous mandat de dépôt le 28 novembre 2023, dix personnes ont été présentées devant la chambre de jugement de la Crief pour des faits présumés d’atteinte à la santé publique, usurpation de fonction, exercice illégal de la profession de pharmacien et complicité. 
La procédure s’est ouverte ce jeudi 7 décembre 2023 en flagrant délit devant la cour présidée par le juge Francis Kova Zoumanigui, avant d’être renvoyé au 11 décembre prochain.
Ces prévenus dont la plupart est analphabète ont été interpelés suite à la récente opération de ratissage à Madina.
Sur les dix prévenus, seulement Djibril Barry a pu déposer à cette audience.
Sans ambage, il a reconnu les faits et a justifié son acte par le manque d’emploi et l’ignorance de l’interdiction de la vente de médicaments par des non professionnels. « Je ne suis pas pharmacien. Quand je suis venu de Kankan, je n’avais pas de travail, je suis devenu marchand(…) J’ai un conteneur de magnésium 2, du doliprane et plusieurs autres produits pharmaceutiques. Je n’étais pas informé sur l’interdiction de la vente des médicaments. J’ai commencé cette activité depuis 2010. Je prends mes produits à Madina et c’est là que je fais la commercialisation également « , a reconnu Djibril Barry.
Après cette déposition, les avocats de la défense ont formulé une demande de mise en liberté provisoire. Ils ont estimé que ces prévenus présentent toutes les garanties nécessaires car représentés par six cabinets différents. Mais aussi, leurs avoirs ont été saisis. Par conséquent, les conseils des prévenus ont sollicité de mettre ces commerçants à leur disposition.
Pour appuyer cette demande, Me Salifou Beavogui a présenté le certificat médical de son client qui, selon lui, l’état de santé ne sied pas avec la détention préventive.
Le parquet spécial représenté par Moustapha Mariama Diallo s’y est opposé.  » La seule garantie de représentativité qu’ils ont c’est la maison centrale. Veuillez rejeter la demande« , a-t-il demandé.
Abondant dans le même sens, la partie civile  a sollicité de passer outre la demande de remise en liberté faite par la défense.
Pour ce qui est du certificat médical, indique Me Faya Gabriel Kamano,  » il y a une contradiction entre ce que dit son avocat et ce qui est écrit dans ce rapport médical. »  » Il dit qu’il est malentendant et atteint d’hépatite B, mais ici il est mentionné qu’il est atteint de rhumatisme (maladie saisonnière). Et celui qui est habilité à lui faire un certificat médical, c’est le médecin de la Maison centrale(…)Nous nous opposons à sa demande « , a ajouté l’avocat.
À l’audience du 11 décembre 2023, la Cour se prononcera sur la demande de remise en liberté.
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