Ces audiences auront finalement lieu la semaine prochaine. Le 20 février pour Kassory et le 23 pour Mohamed Diané. Les avocats de ces anciens ministres d’Alpha Condé ont ainsi réussi à faire repousser ces audiences qui devaient se tenir ce jeudi sur l’ordonnance de renvoi (devant la chambre de jugement) et de non-lieu partiel (sur le chef d’inculpation de corruption d’agents publics). « Le parquet voulait à tout prix retenir la cause aujourd’hui ou à défaut la renvoyer à l’audience du lendemain. Mais nous avons réussi à nous faire entendre par la Chambre qui a décidé de renvoyer les audiences la semaine prochaine », a exprimé Me Sidiki Bérété, l’un des avocats des anciens ministres.Pourtant, c’est la défense de Kassory et Cie qui a initié l’appel contre l’ordonnance de renvoi. Mais, elle voit en cette insistance du parquet une volonté d’aller vite en besogne. « On n’a pas été informé à temps de la tenue de cette audience, mais ils insistent que le débat ait lieu aujourd’hui. Ils veulent qu’on aille tout de suite au procès or nous, nous voulons que nos clients soient d’abord libres avant tout procès », a indiqué Me Bérété.
Alors qu’une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant la chambre de jugement a été rendue dans le dossier de leurs clients, les avocats des anciens ministre Kassory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Guilavogui conditionnent la tenue de tout procès à la libération préalable de leurs clients. Ils ont alors attaqué l’ordonnance de renvoi devant la chambre spéciale de l’instruction de la CRIEF. Par ailleurs, la Cour suprême devrait se prononcer sur la même libération le 28 février prochain. Si d’ici là la chambre spéciale de l’instruction de la CRIEF se prononçait, il y a une forte chance que le procès s’ouvre avant le 28 février.