Dr Fodé Cissé, ancien directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) et son informaticien, Fodé Sirakhata Bangoura, ont été retenus ce mardi 7 mars par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) dans les liens de culpabilité « de tentative de détournement de deniers publics « . Pour la répression, ils doivent payer chacun 50 millions de francs guinéens.
Une décision que leur avocat, Me Emmanuel Bamba a qualifié de « menace non seulement pour les droits humains mais aussi, pour ceux qui ont dirigé dans ce pays ».
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« Voilà un cadre, Dr Fodé Cissé qui était animé par l’idée de bien faire. Avant son arrivée, lorsqu’on payait les pensionnés, aucun franc ne retournait dans les caisses de l’Etat. Après avoir effectué le payement, les habitués des faits ont dit de partager le reliquat. Il a dit de mettre ce montant quelque part et procéder à la vérification. Parce que, il se peut que certains pensionnés n’ont pas eu le temps de se faire payer.
Comme il n’a pas voulu partager, on lui a collé ce procès. En première instance, nous avons gagné le procès, le parquet a fait appel. Aujourd’hui, on infirme le premier jugement et on condamne mon client dans le cadre d’une tentative de détournement de deniers publics ce qui n’existe pas d’ailleurs, et une amande de 50 millions de francs guinéens chacun. Nous allons nous pouvoir en cassation après concertation avec nos clients parce que cette décision est une menace pour l’Etat de droit », a-t-il déploré