Lors de leur dernière plénière, les conseillers nationaux de transition ont examiné et adopté le projet de loi portant création de 17 nouvelles communes urbaines et rurales en Guinée. Depuis, ce vote du CNT ne cesse d’enfler la polémique dans le landerneau politique guinéen.
Ce samedi 20 janvier 2024, le sujet était au menu de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG, le parti de l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo.
Selon son vice-président, le Dr Oussou Fofana, le vote de ce redécoupage territorial ne relève pas du rôle du CNT. Il estime que le celui-ci devrait se contenter de voter des lois relatives à la vie quotidienne afin d’assurer la continuité de l’État après la transition.
« En ce qui concerne la création de nouvelles communes à Conakry et dans certaines préfectures du pays, je tiens à rappeler que le CNT n’est pas une assemblée nationale élue. Normalement, il devrait voter des lois relatives à la vie quotidienne pour assurer la continuité de l’État après la transition. Cela implique notamment le vote de lois liées aux budgets, aux accords et aux dons. Cependant, s’engager dans des réformes profondes et voter d’importantes conventions engageant le pays dans la voie de la négligence ne relève pas du rôle du CNT. Ni le CNT ni le CNRD n’ont de mandat légal découlant de votes souverains en Guinée. Si le pays est entraîné dans des contrats miniers, s’ils continuent à tromper les gens en votant des contrats miniers, un jour, le gouvernement légitime pourrait remettre en cause tout cela en moins d’une seconde, » a-t-il dénoncé.