Depuis le mercredi 22 novembre, Coyah vit au rythme des manifestations dues à la grève du SLEEG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée) qui paralyse les activités dans le secteur éducatif.
Ce sont les élèves du collège public Kadiatou Seth Conté de M’Bansoriah qui étaient dans les rues le mercredi passé pour réclamer le retour des enseignants titulaires dans les classes. Ils ont entrainé dans leur sillage toutes les autres écoles publiques et privées qu’ils ont rencontrées sur leur chemin.
Du grand lycée public Almamy Sogbè jusqu’au groupe scolaire privé Maf Cissé Bongo, partout les cours ont été interrompus et une solidarité des élèves était remarquable.
Hier jeudi, les enseignants avaient répondu massivement à l’appel du bureau national qui leur avait demandé d’organiser au niveau préfectoral des sit-in devant les DPE pour protester contre les intimidations, le gel des salaires, les mutations et interpellations arbitraires et le départ de Casimir Diaora, (le Secrétaire général de l’Education nationale, ndlr). Celui est accusé d’avoir menacé les enseignants grévistes de radiation de la fonction.
Les enseignants de Coyah ont donc manifesté hier sans aucun incident et étaient accompagnés dans leur marche par quelques élèves et parents d’élèves qui scandaient ensemble des slogans hostiles au président de la République, à son Premier ministre et à certains cadres du ministère de tutelle. La marche a pris fin devant le siège de la Direction Préfectorale de l’Education et la première responsable n’a pas souhaité réagir à la presse.
Face à cette psychose, plusieurs encadreurs des écoles privées ont demandé à leurs élèves de rester à la maison jusqu’au lundi par peur d’être attaquées.