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Coyah: des riverains de Sarinka formés à la fabrication du charbon vert grâce à l’assistance du Consul honoraire des Pays-Bas  

Le marigot Sarinka est menacé de disparition à cause des différentes activités menées dans les environs, notamment les coupes abusives du bois. Deux de ses sources sont déjà asséchées. Pour sauver ce marigot, le Consul honoraire des Pays-Bas, Fadi WAZNI, a décaissé 76 millions GNF en faveur des ONG Sarinka et Jeunes Amis pour le Futur (JAF). Objectif, réaliser des activités de résilience afin que les riverains du marigot Sarinka cessent de couper le bois pour faire du charbon.

C’est dans ce cadre qu’une formation a été organisée en leur faveur sur l’utilisation du cuisinier solaire et sur les techniques de fabrication du charbon vert.

Abadoulaye Sadio Diallo, chercheur énergéticien et environnementaliste est l’un des formateurs des groupes de femmes et hommes vivant au bord de Sarinka. Il explique comment fonctionne le cuisinier solaire: «nous sommes devant un cuisinier solaire parabolique qui nous permet de sécher comme c’est le cas actuellement ici des fruits, des racines de plantes médicinales. Mais le premier service, c’est  de réchauffer l’eau et la rendre toujours disponible pour la famille, la communauté. C’est aussi un outil qui utilise les rayons solaires pour cuir tous les aliments. On peut cuir ici de 2 à 3 kg de riz étuvé. On peut également griller,  faire des frites.»

Le cuisinier solaire entre aussi dans le cadre de la protection de l’environnement. Selon M. Diallo, l’outil vise à réduire l’utilisation abusive du bois qui protège les écosystèmes.

A côté, il y a le charbon vert fabriqué à partir des feuilles mortes et de la boue de la mangrove. Ce charbon permet de prendre le relai du cuisinier solaire la nuit ou quand il n’y a pas de soleil.

«C’est une technologie qui s’accompagne aussi avec d’autres technologies comme nous le faisons ici. Nous avons ce qu’on appelle le charbon vert. Il est fabriqué à partir de la biomasse, c’est-à-dire des matières végétales, soit la paille, les feuilles mortes et puis les cartons, des emballages. Tous combinés ensemble, puis incinérés dans un incinérateur de carbone. Quand on incinère ça, nous fabriquons ces échantillons et pour vite les sécher, on les amène à ce cuisinier solaire. Donc, le cuisinier solaire permet d’accélérer le séchage  de ces charbons que nous avons fabriqués là-bas. Donc ce sont des technologies qui se complètent. […] Quand il pleut ou quand c’est la nuit, la parabole solaire ne peut pas fonctionner », expliqué Abdoulaye Sadio Diallo.

Aboubacar Sidiki Soumah, Secrétaire général de l’ONG ‘’Les Jeunes Amis du Futur’’, explique le processus de fabrication du charbon vert : «tout commence par la collecte des ordures ménagères, les biomasses. Ce sont les feuilles qu’on a ramassées pour les mettre dans le fuit. Ce fût-là est un dispositif dans lequel on doit faire incinérer ces feuilles sèches. Ça peut faire un à deux jours. Quand c’est trop rapide, tout peut le transformer en cendres. Mais quand ça va lentement c’est que le processus évolue normalement. Après avoir fini d’incinérer, c’est le résidu qu’on va prendre et mettre à terre, puis on le mélange avec l’argile de mangrove. Vous allez remarquer que tout ça c’est gratuit. Cela nous permet de transformer les ordures calcinées en boules. C’est ce qu’on appelle briquettes de charbon vert. »

M.Soumah soutient que le charbon vert a les mêmes propriétés que le charbon de bois, mais, lui, il est plus écologique. Parce qu’il pollue peu. «Et au maximum en 2 jours on a le charbon. Je crois que c’est une bonne affaire», ajoute-t-il.

Quant à la présidente de l’ONG Sarinka, Allice Scholing, une Néerlandaise qui vit en Guinée depuis plusieurs années, elle est revenue sur l’objectif de la formation: «on a organisé cette formation pour les villageois. Il y a 7 communautés au bord du marigot Sarinka. Des trois sources, deux sont déjà sèches. Une des grandes raisons de cela, c’est la coupe du bois. Avec le charbon vert, ce n’est plus la peine de couper le bois. Les gens qui ont participé à cette formation sont très contents d’avoir de nouvelles connaissances. »

 A côté des activités de résilience, les deux ONG vont procéder au reboisement le long du marigot en remontant vers la source. « Ensuite, dit Mme Alice, on va faire le reboisement. On va planter 6 mille 800 jeunes plants au bord du marigot, direction la source. Et ça c’est grâce à l’argent que le consul honoraire a donné à notre ONG. Ça c’est le consulat de mon pays, les Pays-Bas. »

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