Quand Dieu confia aux anges qu’il s’apprêtait à créer l’Homme pour faire de lui un vicaire sur terre, ceux-ci furent les premiers à s’en plaindre en lui disant : « Vas-Tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? ». Cette déclaration de ces êtres célestes est la première prophétie sur l’ontologie prédatrice et impitoyable de l’être humain à l’égard de son prochain.
Pendant que l’humanité vit sa plus grande épreuve jamais expérimentée auparavant et que le monde compte désormais des millions de personnes infectées et des centaines de milliers décédées du Covid-19, au lieu de se prêter à la solidarité collective, certains trouvent dans cette catastrophe une aubaine pour faire leurs business et s’en mettre encore plein dans les poches.
En effet, depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire dans plusieurs pays du monde, les prix des denrées alimentaires et des biens vitaux ne cessent d’augmenter conformément à la loi de l’offre et de la demande. Cette inflation des prix est en partie responsable de l’inefficacité des mesures d’urgences mises en place dans certains pays du Sud, notamment africains. Les populations n’y bénéficiant en général d’aucun soutien des prix par les gouvernements sont obligés d’enfreindre les mesures de confinement imposées pour aller à la quête de leurs pitances.
Dans quelques uns de ces pays, la violation de ces dispositifs de confinement pousse les gouvernements irresponsables à recourir démesurément à la force militaire et policière contre les populations civiles en quête désespérée de nourriture, débouchant parfois à des crimes abominables. Plongés dans ces eaux troubles certains groupes de bandits tentent des coups tordus pour voler d’énormes quantités d’argent à des institutions internationales ou à leurs propres pays.
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D’aucuns s’en distinguent en voulant extorquer plusieurs millions de dollars à la Banque mondiale à travers leur plan de riposte économique contre la pandémie. D’autres en profitent pour voler leur pays en doublant les prix lors de l’achat de respirateurs destinés à sauver leurs compatriotes malades. Mais à leurs dépens, ils sont tous très vite démasqués, rappelés à l’ordre ou arrêtés pour corruption. Par ailleurs, on relate également dans d’autres pays des histoires de citoyens échappant à la quarantaine en soudoyant des fonctionnaires, ce qui entraînera inévitablement une propagation accrue de la maladie.
L’industrie de la mode, observant à son tour que le port de masques devient de plus en plus obligatoire pour se protéger, a quant à elle trouvé son affaire du siècle : la confection des masques de protection en y ajoutant du style et de l’esthétique en vue de les commercialiser. Des marques comme Louis Vuitton, Prada, Gucci ou Fendi ont commencé à fabriquer des masques pour les offrir à des prix de dentistes aux professionnels de la santé et aux populations scandalisées. Même les stars de cinéma et d’autres vedettes de la vie présente et ses parures y trouvent leurs parts. Dans cette aventure juteuse, nombreux toutefois sont les cas d’arnaques et de non-conformité des masques qui sont signalés un peu partout.
À croire ainsi que l’Homme demeurera un démon pour son prochain jusqu’au coup de grâce. Seigneur ! Sauve-nous, je t’en prie !