Dans le cadre de la prévention de la Covid-19 dans les maternités pour une continuité des services de santé reproductive, le projet conjoint de l’UNFPA et de ‘’TAKEDA’’ accompagne les structures sanitaires de la ville de Conakry.
En effet, à travers cet appui, un changement positif a été observé dans les quotidiens des sages-femmes. C’est le cas au Centre Médical Communal (CMC) de Ratoma où nous avons observé durant une journée les mouvements des sages-femmes.
Ainsi, Fatoumata Souaré, une des sages-femmes du CMC nous a expliqué comment sont-elles organisées en équipe de travail. Selon elle, «un groupe est constitué de deux sages-femmes et une sage-femme maitresse. Dès le matin, nous discutons de tout ce qu’on doit faire pendant la journée. Avant d’aller visiter les salles, il y a une réunion de staff qui se tient où l’équipe de garde fait son compte-rendu de la nuit. Après, nous réunissons tout le matériel pour la salle d’accouchement. La sage-femme maitresse nous dote des médicaments avec lesquels nous travaillons dans la salle d’accouchement.
À chaque équipe, il y a deux stagiaires qui s’ajoutent. Car, nous sommes en temps de Covid-19. Beaucoup de personnes ne doivent pas se retrouver pour travailler à la fois. Une fois dans la salle d’accouchement, toutes les femmes qui y viennent sont prises en charge aussitôt. Elles sont guidées ou orientées où elles doivent être.
Par exemple, si elles doivent être prises en charge par un médecin ou si elles doivent procéder à une échographie. Nous travaillons jusqu’à 16 heures 30, l’heure à laquelle l’équipe de garde arrive pour prendre la relève. C’est une manière d’éviter le regroupement en cette période de la pandémie Covid-19»
Conscient de l’appui du projet conjoint UNFPA et ‘’TAKEDA’’, le Dr Mory Kourouma, l’assistant de la pharmacienne en chef et également secrétaire chargé des conflits et négociations de la délégation syndicale du CMC de Ratoma, a affirmé que tous les jours qui passent, il rappelle au staff qu’un projet naît, grandit et meurt. Ce qui doit rester, selon lui, c’est la continuité des services.
«C’est un appui majeur que le projet conjoint UNFPA et ‘’TAKEDA’’ nous a apporté. Cela ne veut pas dire qu’après lui, les acquis doivent tomber dans l’eau. Ils nous ont aidés à ce que nous nous prenions en charge dans le futur. Il s’agit de multiplier les acquis pour ne pas qu’on retombe en arrière», a-t-il fait savoir.
Plus loin, Dr Kourouma a invité le personnel du CMC de Ratoma de profiter des acquis du projet conjoint UNFPA et « TAKEDA » pour la continuité des services de santé maternelle. Aux populations, il a déclaré que le lieu le mieux indiqué pour se faire traiter, ce sont les structures sanitaires.
Pour démontrer les avantages du projet pour les femmes enceintes, Fatoumata Sylla a accouché d’une fille sans grande difficulté à cause de son suivi de la grosse à l’accouchement. «J ’ai été suivie dans ce CMC de Ratoma jusqu’à mon accouchement. Je n’ai rencontré aucune difficulté. Quand je venais, il y a des sages-femmes qui s’occupaient de moi. Elles me consultent avant de me conduire devant un médecin qui, à son tour, vérifie mon carnet de suivi», témoigne-t-elle, son nouveau-né dans ses bras.
Une autre femme en état de famille avancée rencontrée à la porte du CMC, se dit très satisfaite du service qu’elle reçoit: «Ce centre a de bons médicaments mais aussi, les sages-femmes sont à la hauteur. Je suis à mon troisième geste, laissez-moi vous dire que ces derniers jours sont les meilleurs depuis que j’ai commencé à venir dans cette structure sanitaire.»