Dans une déclaration commune présentée au G-20, le Fonds Monétaire International et le Groupe de la Banque Mondiale ont appelé tous les créanciers bilatéraux officiels à suspendre les remboursements de dette réclamés aux pays IDA. Pour les deux institutions financières internationales, cela aiderait les pays pauvres à répondre à leurs besoins immédiats de liquidité pour faire face aux difficultés posées par la propagation du coronavirus. Et, donnera le temps nécessaire pour évaluer les conséquences de la crise et les besoins de financement pour chaque pays.
Les deux institutions ont invité les dirigeants du G-20 à leur confier les évaluations, en dressant notamment la liste des pays dont la situation d’endettement est intenable, pour ainsi préparer à l’intention des créanciers bilatéraux officiels des propositions de mesures détaillées pour répondre aux besoins de financement et d’allègement de la dette des pays IDA. « Nous demanderons l’approbation de ces propositions auprès du comité du développement lors des réunions de printemps, les 16 et 17 avril. Le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international estiment qu’il est impératif à ce stade d’assurer aux pays en développement que le monde est à leurs côtés et d’envoyer un signal fort aux marchés financiers », plaident le FMI et la Banque Mondiale.
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Dans un communiqué publié ce 27 mars, le FMI a indiqué que l’économie émet le risque d’une vague de faillites et de licenciements qui, non seulement, peut compromettre la reprise – en 2021 –, mais aussi éroder le tissu de nos sociétés. L’appel au G-20 à suspendre le remboursement des dettes bilatérales fait donc partie des mesures visant à éviter à l’économie mondiale une telle crise.
En plus, face aux nombreuses demandes de ces pays membres, le FMI propose de doubler sa capacité de financement d’urgence, simplifier ses processus, pour combler le vide de son financement consensuel…