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Covid-19 en Guinée : la pêche artisanale fortement affectée par la pandémie

La Guinée a enregistré son premier cas de Coronavirus le 12 mars 2020. Depuis, la courbe de la maladie est ascendante. Pour freiner la propagation du Covid-19, le président Alpha Condé a décrété l’état d’urgence sanitaire, instauré le couvre-feu de 21h à 5h. Cette situation a négativement impacté les activités au niveau des différents débarcadères de Conakry. Les acteurs de la pêche artisanale en souffrent énormément.

Au port de Bonfi, dans la commune de Matam, des mesures ont été prises dès le début : installation de kits de lavage de mains, masque de protection, etc. Pour respecter le port obligatoire du masque, la cheffe du port, Maissata Bangoura, a acheté des pagnes et a envoyé des tailleurs pour confectionner ces outils de protection contre le virus. Ils sont distribués gratuitement aux pêcheurs. Mais ici, les vendeuses font face à d’énormes difficultés pour écouler leur poisson. Le port ne s’ouvre qu’à 6h pour fermer à 16h, le plus souvent avant même qu’elles n’écoulent leur marchandise.

Au port de Téminétaye, dans la commune de Kaloum, les difficultés sont les mêmes. Les fumeuses du poisson n’arrivent plus à vendre comme d’habitude. A cela, il faut ajouter les difficultés qu’elles rencontrent pour le transport. C’est le cas de Djenab Camara qui quitte Kagbelen (Dubreka) pour Téminétaye. Elle payait 12 mille GNF, soit 24 mille GNF l’aller-retour. Mais aujourd’hui, à cause de la réduction du nombre de passagers par taxi, les frais de transport ont doublé. Les fumeuses guinéennes sont affectées par la présence de cette pandémie dans certains pays étrangers. C’est le cas de Hadja Salimatou Bangoura. Elle dit avoir envoyé deux tonnes de poissons fumés en Amérique à un client. Mais à cause du confinement, ce dernier n’a pas reçu sa commande, et ne sort pas.

Les villes de l’intérieur du pays peuvent aussi manquer de poissons à cause du confinement de Conakry et du couvre-feu.  « Ici, il y a des embarcations journalières. Les pêcheurs sortent le matin pour aller pêcher. Vers midi ils arrivent en pleine mer. Et en fonction de la variation de la mer, ils trouvent du poisson vers 18h ou 19h. Le temps pour eux de finir de pêcher et revenir au port, il est déjà 22h. A 21h déjà, il y a le couvre-feu », explique Idrissa KALLO, Secrétaire général de la Fédération guinéenne de la pêche artisanale chargé de la communication.

Le confinement de Conakry fait qu’il est difficile d’envoyer du poisson à l’intérieur du pays. Mais Kallo a une solution : « […] On dit par exemple, le débarcadère de Téminétaye envoie le poisson à Kindia tel jour et on dit aux autres débarcadères de conserver leurs poissons et que la distribution se fera à tour de rôle

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