Suite à l’état d’urgence sanitaire, de nombreux chauffeurs sont de plus en plus confrontés à des difficultés dans leur secteur. A la gare routière d’ENTAG, des chauffeurs de minibus et de taxi demandent la baisse du prix du litre de carburant à la pompe afin de pouvoir respecter le nombre de passagers exigés par les autorités.
Alimou Diallo, chargé des conflits et négociations au Syndicat des transports et mécanique générale de Matoto, affilié à la CNTG, explique comment sa structure gère la situation à la gare routière d’ENTAG : « ici, on nous a dit qu’une voiture de neuf places devra désormais prendre 6 personnes alors que celle de sept place doit prendre trois personnes derrière et une devant. Mais nous n’avons pas la possibilité d’imposer cela à tout le monde. Parce que le prix du litre de carburant à la pompe reste toujours le même. Ici, celui qui peut le respecter, qu’il le fasse et celui qui ne le peut pas, on ne peut pas l’obliger. Puisqu’on sait réellement qu’il paie le carburant au même prix, il doit rendre des recettes au propriétaire du véhicule, etc. »
Pour s’en sortir, explique Alimou, les frais de transport doivent être moduler afin de combler le manque à gagner…
« Nous demandons au gouvernement de diminuer le carburant pour que les gens puissent se déplacer », a-t-il plaidé.
D’autres chauffeurs demandent à ce que le prix du litre de carburant à la pompe soit diminué jusqu’à 5 000 ou 4 000 GNF.
Il faut rappeler que le prix de litre carburant est vendu en Guinée à 10 000 GNF depuis que le baril tournait autour des 100 dollars sur le marché mondial. Actuellement, il est vendu à moins de 23 dollars, mais le prix reste toujours le même dans le pays.
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