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Covid-19 : Des ministres réagissent après la réunion virtuelle du comité régional de pilotage du SWEDD

La réunion virtuelle extraordinaire du Comité Régional de Pilotage (CRP) du Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) s’est tenue lundi 8 juin sous la Présidence de la Côte d’Ivoire, a-t-on constaté sur place.

Placé sous le thème «Autonomisation des femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la COVID-19 : perspectives pour le programme SWEDD», le projet SWEDD couvre sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad). D’autres pays, tels la Guinée et le Cameroun ont rejoint le projet SWEDD en 2020.

Juste après la réunion virtuelle à laquelle elle a pris part, la ministre du Plan et du Développement Economique,  Mama Kanny Diallo a fait savoir que  les neufs pays bénéficiaires du projet SWEDD ont échangé  sur leurs expériences respectives en matière de lutte contre la Covid-19 mais aussi, en matière d’harmonisation des stratégies nationales en vue de tirer profit des expériences des uns et des autres.

D’après la ministre Kanny Diallo, il ne s’agit pas de trouver forcément la solution idéale mais, a-t-elle rappelé, il est question des expériences positives selon les pays ainsi que la synergie qu’ils peuvent avoir à partir d’un projet régional pour pouvoir apporter des solutions durables et structurelles à une pandémie qui leur amène à vivre avec. «Parce qu’il n’est pas encore établi que nous allons nous débarrasser de ce virus aussi rapidement», a-t-elle dit.

Dans la même logique, Hadja Kanny Diallo a indiqué que c’est un programme majeur dans une période de Covid-19 qui met en difficulté non seulement les systèmes sanitaires mais aussi, qui peut contribuer s’ils ne prennent pas garde à l’augmentation des inégalités et surtout porter un impact assez négatif sur les jeunes et les femmes.

«Pour la Guinée, c’est une occasion de bénéficier d’un financement assez important de 60 millions de dollars qui va permettre de faire une jonction entre l’autonomisation des femmes mais aussi, une jonction de l’effort de réduction de l’impact de la Covid-19 sur l’économie guinéenne», a-t-elle expliqué.

Prenant la parole, la ministre de l’Action de Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance Mariama Sylla a fait comprendre que ce plan de riposte nécessite entre autres de prendre en compte la question du genre. Il s’agit l’accentuation de la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles en cette période de pandémie de Coid-19 mais aussi, la fragilité économique des femmes au cours de la même période. «Ce plan répond entre autres aux aspects préoccupants. L’objectif est de soutenir les familles, les personnes affectées en matière de prévention et de prise en charge des impacts sociaux de la Covid-19», a-t-elle affirmé.

Dans son intervention, le Conseiller principal du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique Dr. Mohamed Yansané a fait savoir que la continuité des services est un objectif du gouvernement et le département en charge de la Santé.

«Nous avons deux grands volets. Le premier, il s’agit de nous débarrasser de cette pandémie et le second, le plus important est comment peut-on assurer la continuité de tous les autres services. En Guinée, la Covid-19 n’a tué qu’une vingtaine de personnes en trois mois. Cependant, beaucoup d’autres pathologies ont tué plusieurs citoyens au cours de la même période. Si nous mettons toutes les ressources dans la lutte contre la Civid-19 sans assurer la continuité des services, on aurait failli à notre mission», a-t-il alerté lors de cette conférence virtuelle.

Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.

Il s’agit de créer une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) en favorisant le changement social et de comportement y compris pour l’abandon des pratiques socioculturelles nocives à l’expression du potentiel des adolescentes, et l’autonomisation des femmes et filles ; de renforcer les capacités régionales. Cet objectif vise à améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié et à renforcer le plaidoyer la concertation de haut niveau mené dans le cadre du projet et les capacités pour l’élaboration des politiques et la mise en œuvre du projet.

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d’autoriser l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD avec un financement additionnel de 376 millions de dollars. Ce financement porte son investissement global à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes et la pleine participation et d’inclusion des filles et des femmes.

En quatre ans, le SWEDD a contribué à une évolution positive dans les domaines de compétences psychosociales et de connaissances des jeunes filles en matière de santé sexuelle et reproductive, à les maintenir à l’école et à élargir leurs perspectives économiques. Les indicateurs-clés centrés sur l’éducation des filles, fécondité des adolescentes, planification familiale, santé de la mère et de l’enfant, rapport de dépendance des enfants et relèvement de l’âge du mariage ont connu de nettes améliorations.

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