Ils sont plusieurs ressortissants de l’Union Européenne à s’être amassés dans la matinée de ce lundi 4 mai devant l’Ambassade de France à Conakry. Ces citoyens de l’espace européen sont issus essentiellement de la France, de l’Allemagne, de la Belgique, du Luxembourg, du Portugal. En plus, il y en a qui viennent même des Etats-Unis.
En séjour en Guinée depuis avant la fermeture de l’aéroport de Conakry, le ressortissant français d’origine guinéenne, Amadou Diarra, a indiqué que ce regroupement s’inscrit dans une démarche qui dure depuis plusieurs semaines maintenant. Elle est liée au fait que beaucoup de ressortissants européens notamment des binationaux se trouvent bloqués en Guinée, par manque de vols, pour être rapatriés dans leurs pays où leurs familles respectives les attendent en plus de leurs différentes activités professionnelles.
« Aujourd’hui, on n’est pas écouté ni par Air France ni l’Ambassade de France. Parce que la semaine dernière, on était là encore. On nous a demandé de dresser une liste par nationalité, plus d’autres personnes qui ont des cartes de résidents en France. Et on a fait la liste tout en faisant la part des choses. Malheureusement, c’est resté lettre morte », s’indigne M. Diarra.
Aux dires de notre interlocuteur, le groupe, avant de venir à l’Ambassade de France, est passé d’abord devant les locaux de Air France qui n’a finalement pas ouvert ses portes, confie-t-il. Alors, précise-t-il, qu’ils sont plus de 200 ressortissants (européens et américains) à traîner tous les jours devant l’Ambassade et Air France.
Evaluant les risques liés au fait qu’ils soient retenus en Guinée avec de nombreux autres citoyens de diverses nationalités, Amadou Diarra soutient qu’il y en a parmi eux qui ont des obligations avec leur boulot qui ne cesse de les appeler, y compris lui en même.
« Ce mois d’avril, je n’ai pas de salaire. Pourtant, j’ai des charges à supporter. J’ai ma femme et mes enfants en France. Et beaucoup d’autres ici sont dans la même situation. Il y en a dont les cartes de séjour arrivent à expiration. Il y en a qui sont restés là, le passeport n’est plus bon. Pourtant, ce n’est pas compliqué. On peut programmer un vol humanitaire qui peut rapatrier tout ce monde », propose-t-il.
Au moment où nous mettons en ligne cette dépêche, aucun incident n’était signalé. Les autorités diplomatiques françaises avaient décidé de recevoir une délégation de ces protestataires qui campaient encore sur place.