Le Gabon s’est réveillé dans une incertitude à la suite de l’annonce d’un coup d’État militaire ce 30 août 2023. Et cela après la victoire du président Ali Bongo Ondimba lors des élections du 27 août dernier. Ce coup de force a été orchestré par un groupe de militaires réunis sous le Comité de transition pour restauration des Institutions (CTRI) qui a pris le contrôle de la chaîne de télévision Gabon 24. Le coup est survenu peu de temps après que les résultats de l’élection présidentielle ont annoncé la réélection d’Ali Bongo Ondimba avec 64,27% des électeurs.
Ce coup de force a été marqué par l’annonce inattendue de l’annulation des élections et de la dissolution des institutions gouvernementales par le groupe de militaires. Dans leur déclaration diffusé à la télévision nationale, les officiers ont également révélé leur décision de fermer les frontières du pays et la dissolution des certaines institutions dont le gouvernement.
Les motivations de ce coup d’État ont été présentées comme une réponse à ce qu’ils ont qualifié de « gouvernance irresponsable » et de « dégradation continue de la cohésion sociale ».
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Avant l’annonce du coup d’État, Albert Ondo Ossa, l’adversaire du président sortant avait obtenu 30,77% des voix. Des résultats qu’il a contesté en affirmant que « le camp Bongo avait manipulé le processus électoral ».
Il faut souligner les résultats ont été rendus publics pendant un couvre-feu et dans un contexte où l’accès à Internet était bloqué dans tout le pays. Ces restrictions avaient été mises en place par le gouvernement sous prétexte de prévenir la propagation de « fausses informations » et de « violences potentielles ». Le taux de participation aux élections s’est établi à 56,65%.
Des tirs à l’arme automatique ont été entendus à Libreville, selon des témoins.
C’est
Cet autre putsch vient rallonger la liste des prises de pouvoir par l’armée en Afrique francophone depuis cinq ans.