Les débats se poursuivent sur le cas des 184 000 paquets de boissons « 24h Energy » déclarés par l’Office national de contrôle de qualité (ONCQ) comme ayant un taux d’acidité de 6,79. Ce qui, selon ledit service, est supérieur à la moyenne.
Lors de cette audience, trois représentants de la société American Beverage Sarl (SABEV), notamment l’agent commercial et le comptable, ont comparu à la barre de la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Avant leur déposition, le procureur spécial Aly Touré a informé la Cour qu’un magasin situé à Matam avait été découvert le week-end dernier en train de vendre le jus « 24h Energy », alors que la saisie de ces jus incriminés avait déjà été ordonnée sur l’ensemble du territoire. Le magasin en question a été scellé et la clé a été confiée au service de contrôle qualité. Les représentants de la société nient catégoriquement l’existence d’un entrepôt à Matam. La Cour ordonne donc la poursuite des débats en attendant le rapport de l’Office national de contrôle de la qualité sur cette nouvelle quantité qui aurait été saisie.
Lors de sa première déposition, Mohamed Mehdi Mohsen, agent commercial de SABEV, n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. De plus, il affirme avoir consulté quelqu’un qui lui a assuré que le taux d’acidité de « 0,6, jugé élevé », ne pose pas de problème et que cette boisson peut être consommée sans danger. Il déclare donc : « Je suis prêt à consommer ce jus car l’acidité n’affecte que le goût ».
Quant à Ibrahima Kandas Condé, agent comptable de la société, il a reconnu sans équivoque le premier chef d’accusation ainsi que le deuxième. Cependant, il affirme n’avoir pris conscience des défaillances dans la production du jus « 24h Energy » qu’après la réception des résultats fournis par l’ONCQ.
Il convient également de rappeler qu’avant l’ouverture des débats, les 184 000 paquets de la boisson « 24h Energy » de 500 ml saisis par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ont été incinérés le week-end dernier à Kissidougou.
L’affaire a été renvoyée au 12 juin prochain afin de permettre la communication des procès-verbaux relatifs au lot incinéré et la comparution d’un agent de l’ONCQ.