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Côte d’Ivoire : à l’INP-HB, « la galère » des étudiants guinéens

Sans bourse depuis mars 2020, l’inquiétude monte davantage chez les étudiants guinéens à l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny  de Yamoussoukro. S’ils sont logés et mangent au frais de l’institut, les 106 étudiants doivent se débrouiller pour se soigner, pour payer les fournitures scolaires,  pour préfinancer les sorties de terrain, pour payer les frais d’inscription au concours d’entrée en cycle d’ingénieur… «Cette bourse [de 30 000 FCFA] nous permet de subvenir à tous nos besoins exceptés la restauration et le logement »,  résume Mamadou Diallo, président de l’Association des étudiants guinéens à l’INP-HB.

Entre autres conséquences de cette situation, indique Mamadou Diallo, les étudiants guinéens des classes préparatoires ont dû être exclus pour n’avoir pas être vaccinés contre l’hépatite B et le tétanos. « Nous étions obligés de nous endetter pour faire vacciner ceux-ci afin qu’ils  réintègrent les classes. Par ailleurs, les concours d’entrée en cycle ingénieur ont déjà commencé et nous avons besoin pour pouvoir passer ces concours…», nous a fait savoir Diallo.

Le problème des étudiants guinéens a commencé suite au départ de l’ancien ministre, Abdoulaye Yéro Baldé de la tête du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Celui-là même qui avait initié le projet d’admission de boursiers guinéens à l’INP-HB.

Le pire c’est que l’Etat n’a pas encore payé les frais de scolarité des inscrits des années 2019-2020 et 2020-2021. C’est le cas de Sékou Sacko, un étudiant qui a intégré l’INP-HB en 2020, mais dont les frais de scolarité ne sont pas encore soldés par l’Etat guinéen. « A l’INP-HB, il y a plus de 13 nationalités. L’Institut prend en charge nos logements et nos nourritures. Dans la situation actuelle, nous sommes vraiment gênés face à l’administration de l’INP-HB. On se demande même si l’Institut continuera à accueillir des étudiants guinéens si la situation perdure », a dit Mamadou Diallo. « Nous avons récemment écrit au ministre et à ses collaborateurs, mais la seule réponse qu’on a reçue c’est : bien reçue », a-t-il ajouté.

A Conakry, nous n’avons reçu aucune réponse sur la situation de ces étudiants guinéens de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny.

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