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Corruption et blanchiment de capitaux : après l’audience, voici la réaction des avocats 

Au terme des débats, ce mercredi 20 avril, à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), la réaction des avocats de la partie civile et celle de la défense restent partagées dans le dossier qui oppose le ministère public à Facinet Camara et Mohamed Kébé pour « l’enrichissement illicite, corruption et blanchiment de capitaux « .
Me Bernard Dissi Millimouno, avocat de la partie civile,  se réconforte dans sa position : « Le prévenu Facinet Camara a nié les faits mais nous sommes satisfaits du contenu des débats. Etant le représentant de la société Flavio Voyage et Tourisme (FVT), il a déclaré à la barre que sa société a obtenu un contrat de prestation à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pendant qu’elle n’avait sur son compte que son capital à hauteur de 10 millions de francs guinéens. Selon lui, c’est Mohamed Kébé qui aurait fait un préfinancement et les membres de sa famille. Il a catégoriquement refusé de donner les noms des membres de sa famille. Il indique également qu’une autre société du nom de CRMC aurait participé en lui fournissant plus de 600 millions de francs guinéens. A ce niveau,  il dit qu’il ne connait pas le nom du gérant de cette société. Mieux,  à l’audience, il a reconnu qu’il n’y a aucun document entre les membres de la famille qui auraient fait le préfinancement ni avec Mohamed Kébé. 
Il a fallu que le président du tribunal sort la copie d’un contrat, sur lequel il y a sa propre signature. Il a nié le contrat, nié sa propre signature avant de les reconnaître vers la fin de l’audience. Il a déclaré qu’il a fait exprès de rater sa signature sur le chèque. Mohamed Kébé qui n’est pas un employé de la société FVT est venu à la CENI pour se faire remettre un chèque de deux milliards de francs guinéens au nom de la société FVT. Par quelle magie la CENI peut remettre à Mohamed Kébé un chèque émis au nom d’une société dont il n’est pas le représentant. C’est une mise en chaîne, il s’agit de blanchiment d’argent et enrichissement illicite. C’est le chef de cabinet qui est signataire du contrat à la place du président, les deux vice-présidents, le secrétaire général. A la suite des débats d’aujourd’hui,  nous sommes confortés dans notre position« .

De son côté, Me Ousmane Simakan, avocat  de la défense dira ceci : « au cours des débats d’aujourd’hui, notre client a donné des explications par rapport à ceux qui s’est réellement passé. Il a bénéficié d’un contrat de la CENI, qu’il a exécuté et il a été payé. Il est poursuivi à cause du montant qui lui a été payé comme frais de prestation. Même si vous n’êtes pas juriste, mais vous avez suivi les difficultés du tribunal a posé des questions. Toutes les questions étaient relatives au contrat. Il n’y a aucune question relative au blanchiment d’argent. Le parquet qui a en charge d’établir l’infraction, ne parvient pas aussi à le faire. C’est un dossier qui n’avait pas sa raison d’être« 

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