«Nous sommes désormais déterminés à mener des combats sans merci contre les mauvaises pratiques pour ne pas que notre démocratie ne soit dévoyée pas pour que les élections soient transparentes et crédibles »
L’opposition républicaine s’est réunie ce mercredi 12 septembre au QG de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Au cours de cette rencontre, beaucoup de sujets ont été débattus.
Selon le chef de file de l’opposition, qui a fait office de porte-parole, il s’agit de la mise en place des conseils communaux, les aveux du directeur des opérations de la CENI, l’audit du fichier électoral, la loi sur la CENI, la persistance de la mauvaise gouvernance dans notre pays, illustrée par la concession du port conventionnel de Conakry et le dossier des 21 millions de dollars de la BCRG, les problèmes au niveau de notre Cour constitutionnelle et le déguerpissement des citoyens de Kaporo Rails.
En ce qui concerne le premier point, l’opposition républicaine a déploré le retard pris par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. « Nous avions déjà pris contact avec lui (le général Bouréma Condé, NDLR). Il nous a rassurés que tout sera mis en œuvre pour que ces conseils communaux soient installés dès l’arrivée du dernier convoi de la Mecque parce que beaucoup de conseillers élus seraient au pèlerinage à la Mecque. Nous allons suggérer au ministre de l’Administration du Territoire de rédiger et de diffuser une circulaire précisant les modalités pratiques de la mise en place des conseillers communaux pour qu’il y ait la transparence afin que ces élections des exécutifs ne souffrent d’aucune contestation », a indiqué Cellou Dalein Diallo.
Pour ce qui est des aveux du directeur des opérations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il dira que le directeur des opérations de la CENI, Etienne Soropogui, vient confirmer les arguments de l’opposition. «Etienne Soropogui a, enfin, reconnu que des pressions de l’administration se sont exercées sur les magistrats qui ont présidé les CACV (Commissions administratives de centralisation de votes, ndlr). Celles-ci ont écarté ou falsifié des PV pour aider le parti présidentiel. Cela réconforte quelque part l’opposition dans la mesure où comme vous le savez, on a organisé beaucoup de conférences de presse pour nous expliquer cette fraude massive à laquelle s’est livrée des magistrats assermentés et qui étaient chargés de présider les CACV. Ce qui a fait que les résultats diffusés ne reflétaient pas le résultat des urnes. Aujourd’hui, c’est un membre éminent de la CENI qui confirme que cette pression a eu lieu et les magistrats ont cédé à cette pression. Cela signifie que les élections n’ont pas été transparentes. En 2010, en 2013, en 2015, les gens se sont livrés à la même pratique au niveau des CACV. Nous sommes désormais déterminés à mener des combats sans merci contre les mauvaises pratiques pour ne pas que notre démocratie ne soit pas dévoyée pour que les élections soient transparentes et crédibles », a souligné le président de l’UFDG.
Nous y reviendrons.