L’Union des Forces Républicaines (UFR) a affiché sa position par rapport à un certain nombre de points liés au processus électoral. C’était à l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire de ce samedi 23 juin au siège national du parti, dans la commune de Matam.
S’exprimant sur la question, Boubacar Barry, Vice-président de l’UFR, regrette le fait que le contentieux électoral empêche aujourd’hui l’installation des conseillers et de leurs exécutifs, près de cinq mois après le scrutin du 4 février. «C’est un problème qui interpelle aujourd’hui tous les Guinéens, quelles que soient leurs sensibilités », a-t-il indiqué.
« En ce qui concerne l’UFR et son président, nous sommes extrêmement soucieux du retard qui est entretenu dans la finalisation de ce processus. On trouve cela inacceptable. Un pays à côté comme la Sierra Leone, malgré les crises que ce pays a connues, il a organisé trois élections en même temps. Les communales, les législatives et la présidentielle. Les résultats ont été proclamés et les élus ont été installés. En Guinée, on est toujours dans cette difficulté à faire ce qui doit se faire dans les règles de l’art. Cela doit vraiment nous interpeler d’autant plus que tous ces retards peuvent occasionner un glissement de calendrier électoral, parce que les élections législatives se profilent à l’horizon », a rappelé M. Barry
Evoquant la position de l’UFR, l’ancien ministre a déclaré ceci: «…des discussions ont eu lieux au niveau du comité de suivi, des positions ont été prises par ceux qui ont fait des réclamations. Il a été opposé, de façon formelle que, compte tenu des limites sur le plan légal établi par le code électoral, il va être difficile sinon impossible de revenir sur ces résultats. Finalement, si on ne peut pas y revenir, il faut qu’on procède à l’installation des conseillers et qu’on passe à la négociation pour l’installation des élus et de leurs exécutifs. Nous voulons que les conseillers et les exécutifs soient installés le plus rapidement possible surtout que le retard que nous observons, profite à des fonctionnaires. C’est comme si c’était une délégation spéciale déguisée, malgré le fait que les gens soient élus, on voit encore des fonctionnaires qui se chargent de gérer les affaires courantes. On ne peut pas tolérer cela », a dénoncé le Vice-président de l’UFR.
La deuxième chose relevée par Boubacar Barry, c’est l’audit du fichier électoral actuellement en discussion au niveau des groupes parlementaires. « L’UFR exige que l’audit soit fait de façon transparente. Elle dénonce des anomalies qui caractérisent ce fichier et qu’il faille corriger notamment les cas de doublon, l’enrôlement des mineurs et l’enrôlement des cas de décès.
Pour le parti de Sidya Touré, l’audit doit être conduit par la CENI avec l’aide des partenaires techniques et financiers qui sont identifiés. A savoir : l’Union Européenne, le système des Nations-Unies, l’OIF. «Et l’UFR a proposé que la CEDEAO fournisse des experts, afin que les prochaines élections se passent dans la transparence avec un fichier nettoyé », a souligné Boubacar Barry.
Le troisième point abordé par le Vice-président de l’UFR, concernait la réforme de la CENI, actuellement en discussion également au niveau de l’Assemblée nationale. De même que la révision du code électoral qui a montré ses limites et dont les limites et les faiblesses sont connues, l’UFR demande, à cet effet, à ce que ce code soit revisité.