Le président Alpha Condé a mandaté le comité de suivi de l’accord politique de trouver un dénouement au contentieux électoral né des élections communales du dimanche 4 février 2018.
Après plusieurs réunions sous fonds de propositions de bonnes intentions, décision a été finalement prise de créer une commission restreinte de réflexion, qui fera des propositions concrètes le jeudi prochain. Il s’agirait de discuter sans tabou carte sur table de toutes les propositions.
Selon une bonne source, l’opposition, qui réclame la « vérité des urnes », a mis de côté son chapelet de griefs comme : votes multiples ou par procuration, bourrages des urnes, annulation des voix, pour camper sur un point concret : les résultats issus des bureaux de vote.
Selon cette même source, une des solutions politiques consisterait à rétablir la vérité des urnes partout où les plaignants détiennent des preuves mais sans toucher les résultats. Comment ?
Par exemple, partout où l’opposition détient des preuves, qu’elle récupère cette circonscription, non pas en modifiant les résultats de cette localité, mais dans le cadre des alliances.
En terme clair, si l’UFDG ou le RPG a des preuves dans Matoto, Dixinn, Dubréka, Kindia, que ce parti récupère ces communes, non pas en touchant les résultats, mais dans le cadre des alliances.
Le mérite de cette solution est triple : on aurait ainsi rétabli la vérité des urnes pour toutes les parties qui s’estiment lésées, on n’aurait pas violé la loi en touchant les résultats, et on aurait enfin épargné d’humilier les magistrats, qui sont à la base de ce contentieux. Ce sont eux les auteurs.
Sauf que cette solution politique a des faiblesses parce que l’opposition n’a pas fait des réclamations sur l’ensemble du territoire national. Or, les magistrats ont annulé un peu partout.
C’est pourquoi, premier couac de cette solution, on ne pourrait pas élire des chefs de quartier ou de district là où les magistrats ont annulé un quartier ou ont fait disparaître les PV d’un district.
C’est ce qui explique d’ailleurs l’espoir du président du comité de suivi du dialogue inter guinéen, Bouréma Condé, quand il promet une solution non pas sous forme juridique qui ne saurait jamais être discutée dans le cadre du comité de suivi d’un dialogue, ni en touchant les arrêts de la CENI. Mais il s’agit, dit-il, de la négociation pour la paix et pour le bonheur des guinéens.
Mais selon une bonne source, la prochaine réunion du comité de suivi sera très décisive le jeudi. Ce sera ou ça passe ou ça casse. Si les lignes ne bougent pas, le divorce n’est pas exclu.
Et si cette étape est franchie il sera difficile d’installer les nouvelles communes urbaines et rurales.