Sans risque de se tromper, on peut valablement se dire que l’arrivée du CNRD au pouvoir aura permis de sonner le glas de certaines affaires ou pratiques peu appréciables qui avaient cours dans le pays. A contrario, on peut tout autant dire qu’elle a révélé sinon ‘’réveillé’’ beaucoup de dossiers ou de projets en veilleuse ou à l’arrêt.
Citons le cas de ce chantier, vieux d’un peu plus de 7 ans, dont la relance est intervenue, juste après le 5 septembre. Coïncidence ou pas, il est permis de dire que cette date historique pour le pays, y est pour quelque chose. Vu qu’auparavant, le même chantier était comme en hibernation, pour ne pas dire, carrément abandonné.
Pour étayer cette conviction, tout le monde, y compris le citoyen lambda se disait simplement, en néophyte qu’il est, qu’un chantier étatique de cette envergure ne s’arrête jamais aussi longtemps, surtout sans explication. L’Etat n’est pas insolvable, comme peut l’être un individu, isolément pris, pour dire qu’il est à court de moyens pour continuer les travaux. Il y avait forcément une explication qui ne venait pas et qui laissait la place aux spéculations les plus inimaginables. Surtout qu’un fait nodal qu’on ne peut oublier, s’attache à l’historique de ce chantier.
L’on se souvient que le lancement des travaux le concernant avait été conjointement présidé par son Altesse, le Roi Mohamed VI du Maroc et le Président Alpha Condé. C’est dire, toute la solennité et la symbolique de l’acte posé ce jour, qui reste un fait historique gravé dans les mémoires.
Une maison témoin avait été construite dans le périmètre pour abriter la cérémonie. Dans la même période, des piliers avaient surgi de terre pour s’arrêter peu après, juste au niveau de la première dalle, laissant apparaître un épais ferraillage qui laissait deviner la taille de l’immeuble en germination. Depuis lors, plus rien! La zone a été littéralement squattée par les acteurs du secteur informel. Nous étions en 2014, peu de jours avant l’apparition du virus Ebola dans notre pays.
Voilà donc que ce chantier s’est réveillé aujourd’hui de son long sommeil de 7 ans. Nous ne pouvons que nous en réjouir. « Mieux vaut tard que jamais » nous enseigne le proverbe.
Sa réalisation préfigure ce que va devenir notre ville, dans un proche avenir : belle et attrayante, avec des immeubles qui se dressent partout, lui conférant son vrai statut de capitale moderne.
Nous apprenons que ce chantier est le prolongement du projet marocain en cours de réalisation à l’ancienne cité douanes, à Coléah Lanséboundyi.
D’ores et déjà, tout le périmètre a été dégagé des encombrants physiques qui l’ont phagocyté peu à peu, depuis tout le temps qu’il est resté à l’arrêt. On remarque à présent que, de tous les côtés des deux rues qui bordent la zone, l’environnement a repris sa forme d’antan. Et c’est tant mieux, si tous les chantiers dormants sont réactivés ! C’est le pays qui gagne.