Après la phase théorique avec la Direction du Musée des Armées sis au Camp Samory Touré, la phase pratique du recollement des objets muséaux vient de commencer à Conakry.
Ceci s’inscrit dans la dynamique de vérification générale et exhaustive du Musée comparée au nombre d’objets porté dans les registres. Une activité qui consiste à faire l’inventaire de tous les objets conservés dans le Musée.
Justifiant le bien-fondé de cette activité, le Directeur général du Musée national de Guinée a tout d’abord rappelé que le musée a deux rôles, à savoir : la conservation et l’exposition.
À en croire Hamza Kaba, la conservation ne peut se faire que lorsqu’on connaît le nombre d’objets que nous avons ainsi que leur état.
Sur plus de 12.000 objets conservés au Musée national de Guinée, ce présent recollement, deuxiéme du genre depuis 1996, concerne les objets ethnographiques qui sont au nombre de 2600 qu’il faut faire sortir, regarder les numéros, la provenance de chaque objet et faire l’état de sa conservation.
Parmi ces objets figurent ceux plusieurs fois séculaires. Puisqu’avec la fouille archéologique de Niani, des objets ont été reçus au Musée national de Guinée portant notamment sur des porcelaines qui datent du XIIIe siècle.
« De cette date à maintenant, il va s’en dire qu’il faut les restaurer pour que ces objets restent dans un état de conservation appropriée », a expliqué M. Hamza Kaba.
Pour le Chef de division Conservation et Restauration au Musée national a confié avoir réparti l’équipe en trois parties, dont celle déployée vers les pièces dans les étagères, sur les rayons, celle chargée du dépoussiérage et celle chargée de l’enregistrement.
En sa qualité de conservateur, Aly Kouyaté apprécie l’état de conservation et juge de la bonne qualité ou de la nécessité de restaurer tel ou tel objet, ou encore de l’éventualité de le traiter.
« Au terme de tous ces travaux, une équipe technique va se retrouver pour sélectionner les objets à restaurer et les objets à traiter », a-t-il clarifié.
Assurant la coordination de ce recollement, M. Moustapha Diawara, Directeur général adjoint du Musée national, a indiqué qu’après ce processus, il sera procédé à un classement des objets.
Le projet de mise en place du musée virtuel porté par les autorités de la transition devrait être l’aboutissement de ce projet de recollement. Car, de l’avis des responsables du Musée national de Guinée, le pays ne peut pas migrer vers la virtualisation si on ne connait pas le nombre réel d’objets que nous avons et leur état.
Il est donc prévu le début de la numérisation à partir du 31 août prochain, suivie de la numérisation avec des partenaires et techniciens français.