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Congrès de l’UPG : les tout premiers sentiments de Jacques Gbonimy après son élection à la tête du parti

Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, le congrès de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) de feu Jean-Marie Doré, a finalement eu lieu dimanche 3 mars. En dépit des tensions qui laissaient entrevoir la possibilité d’un report pour permettre une réconciliation à l’interne avant toute élection.

En effet, après deux jours de débats houleux entre clans opposés et après retrait de Henry Kpogomou, ancien président par intérim du parti après la mort de Jean-Marie Doré et Richard Guilavogui, ancien secrétaire à l’organisation, tous anciens fidèles et proches du fondateur du parti, les congressistes ont finalement voté par acclamation pour Jacques Gbonimy, ancien commissaire de la CENI qui a désormais la charge de présider les destinées du parti.

Interrogé par Guinéenews après son élection, le tout nouveau président de l’UPG n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction. «La crise s’est finalement dénouée. Je suis animé d’un sentiment de joie et de satisfaction parce que ça été une longue lutte. Et finalement à partir du moment où le président du parti, lui-même, était d’accord pour le congrès… Mais, il s’est désisté finalement en demandant un report du congrès au moment où les congressistes étaient en route pour Conakry et certains y étaient déjà arrivés. Peut-être voyant l’issue du congrès, il a pensé que ce n’était pas favorable pour lui et il a voulu le reporter. Malheureusement pour lui, il avait affaire à des hommes mûrs et responsables qui ont dit, non, nous ne pouvons pas déplacer des gens à des distances bien définies pour dire finalement que le rendez-vous est reporté », a-t-il déclaré.

Et de conclure : «le congrès s’est tenu finalement à la date indiquée et nous sommes sortis avec une nouvelle présidence pour diriger les destinées de l’UPG. Donc, c’est une lourde responsabilité, mais on s’engage à aller jusqu’au bout », promet Jacques Gbonimy.

 Faut-il rappeler qu’avec l’accord du désormais ancien président de l’UPG, en l’occurrence Me Jean Alfred Mathos, des commissions en charge de l’organisation du congrès avaient été mises en place. Et c’est seulement à la veille du congrès qu’il (Me Mathos, ndlr) a fait passer un communiqué chez nos confrères de radio Espace pour annoncer le report du congrès. Ce qui n’a pas empêché les autres responsables du parti d’aller au congrès en son absence.

 Et comme pour dire qu’une crise profonde minait le parti de feu Jean-Marie Doré, avant même le vote, Henry Kpogomou et Richard Guilavogui, qui étaient pour la mise en place d’une commission de réconciliation avant la tenue du congrès, ont dû claquer la porte.

 Alors on se demande, si ces deux hommes qui étaient parmi les fidèles lieutenants du fondateur du parti, reviendront à de meilleurs sentiments et quelle sera la position de Me Jean Alfred Mathos absent le jour congrès ? Telles sont autant des questions que nombre d’observateurs du paysage politique guinéen se pose aujourd’hui au lendemain de cette élection de Jacques Gbonimy à la tête de l’UPG. 

Wait and see.

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