Le Directeur général adjoint de la Société Nationale d’Aménagement et de la Promotion Immobilière (SONAPI), Fodé Bily Camara a été brièvement interpelé puis auditionner sur Procès-Verbal (PV) par la gendarmerie nationale ce mardi 24 décembre. Son interpellation fait suite à des plaintes formulées par des citoyens pour « vente » de terrain, a-t-on constaté sur place.
Devant un groupe de médias dont Guinéenews, le Directeur général de la SONAPI Boubacar Keita a rappelé que dans le cadre d’une enquête, la juridiction peut convoquer tout citoyen quand elle voudra.
«Nous sommes dans un pays», a-t-il affirmé.
Interrogé sur le fond du dossier, M. Boubacar Keita a laissé entendre que son adjoint aurait eu plusieurs convocations sans répondre.
«J’étais dans mon bureau quand un pick-up de la gendarmerie a fait irruption dans notre cour. Ils ont demandé après mon adjoint, l’invitant à répondre à leur convocation. Notre chef de Poste Armé (PA) m’a fait savoir que M. Fodé Bily Camara a reçu plusieurs fois des convocations de la gendarmerie sans répondre. C’est dans ce cadre qu’ils seraient venus eux-mêmes le chercher et aller l’interroger sur quelques habitations des uns et des autres. Pour le moment, je ne connais pas trop les détails mais, je suis convaincu que les informations me seront remontées», a-t-il répondu.
La SONAPI fait-elle l’objet de plusieurs plaintes des citoyens ? M. Boubacar Keita répond de manière catégorique: «je défie quiconque, je n’ai jamais été mêlé à une vente d’un millimètre carré de la SONAPI, surtout dans un cadre conflictuel. Tout ce qui est à la SONAPI comme domaine de l’Etat se trouve être inventorié dans notre système informatique. Chaque fois qu’il y a un conflit domanial, je rétablis les citoyens dans leur droit. Mais quand dans mon dos, on vend des terrains, je ne peux pas superviser cela. Une fois que je reçois une plainte, après vérification avec mes collègues et que je constate que le citoyen est victime d’abus, je le rétablis aussitôt dans ses droits».
En termes de bilan, M. Boubacar Keita a affirmé que la SONAPI se porte mieux depuis son arrivée à la tête de l’institution.
«A mon arrivée, la SONAPI n’avait rien comme réserve foncière. Je me suis attelé et avec l’appui du gouvernement et le président de la République, nous avons eu sans fret un titre foncier de 16 500 hectares à Kasonyah qui pourra loger l’ensemble des Guinéens, y compris ceux de la diaspora. Après Kasonyah, nous avons récupéré aussi 50 hectares du domaine de Keitayah où l’Etat n’avait pas un millimètre pour son compte en vue d’y avoir une promotion immobilière décente, en tenant compte du pouvoir d’achat des guinéens. Aujourd’hui nous avons nos traces un peu partout en Guinée. A Kankan, nous avons une cité ainsi qu’à Labé. A Faranah, nous avons un échantillon de trois bâtiments. A Keitaya, nous avons des réalisations de bâtiments R plus 1 et des villas. Chose qui nous rend aujourd’hui crédibles. Nous avons plusieurs partenaires de tous les horizons qui veulent collaborer avec nous. Dans sous peu de temps, nous assisterons à un vrai boom dans le cadre des logements sociaux», a-t-il annoncé.
Plus loin, le DG de la SONAPI Boubacar Keita a déclaré qu’il n’est pas en retard par rapport à la construction des infrastructures à l’occasion de la fête d’indépendance tournante prévue à Kindia.
«La SONAPI n’est pas du tout en retard dans le cadre de la réalisation des infrastructures à l’occasion de la fête tournante de l’indépendance. A peine six mois, à Kindia, à Télémélé, à Forécariah, à Coyah et à Dubréka, les infrastructures qui devaient être réalisées pour l’administration sont terminées à 80% et à un coup exceptionnel avec des briques à terre stabilisée. C’est écologique, esthétique, acceptable et durable. En plus, la main d’œuvre locale a pu être formée pour pouvoir exécuter ces infrastructures».
Pour terminer, M. Boubacar Keita a levé la nuance qui existe entre son institution et le ministre de l’Habitat qui est, selon ses propres mots, le garant de la politique de l’Etat en matière d’habitation dans le pays.
«La SONAPI est un organisme qui exécute la politique de l’habitat sur le terrain. Le domaine de Keitayah est dans le portefeuille de la SONAPI…», a-t-il conclu.
Jusqu’au moment où nous publions cette dépêche, toutes nos tentatives d’avoir la version du DGA de la SONAPI sont restées vaines.