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Conflit agriculteurs et éleveurs : à Lola, le ministre de la Justice siffle la fin de la récréation

Le ministre de la Justice garde des Sceaux et des droits l’homme, M. Alphonse Charles Wright, accompagné d’une forte délégation composée du gouverneur de la région forestière, des préfet de N’Zérékoré et Lola  et des cadres du ministère de la Justice s’est rendu hier à Lola mercredi, pour conférer avec les autorités préfectorales et la population de cette localité du sud-est de la Guinée.
C’était une manière pour le garde des sceaux de tâter du doigt les réalités du terrain en ce qui concerne le fonctionnement de  l’appareil judiciaire.
À la prison civile de Lola, le constat a  été amer avec le régisseur qui fut  révoqué sur place de ses fonctions. Pour concussion.

Il lui est reproché en effet d’avoir exigé d’un parent, le paiement de 300 mille francs guinéens pour la libération d’un détenu.
Devant le ministre, la population  a  dénoncé le comportement des forces de l’ordre ainsi que les amendes extrajudiciaires  qu’elles payent à  certains maires.
Pour le ministre « il y a trop de justices privées  à  Lola. Très malheureusement certains esprits malsains pensent imposer  leurs humeurs pour  la loi. Des lois inventées créées et entretenues par la complicité de certaines autorités locales. J’ai trois messages pour vous et je veux que ces messages soient compris. La gendarmerie n’a pas pour vocation d’infliger des amendes. Comme si on était  dans la cour du roi  Petto où c’est la servante qui dicte à la gouvernante comment les choses doivent se passer. Cette pagaille est entretenue par nous-mêmes. On ne peut pas dire à un agriculteur d’arrêter l’agriculture parce qu’il  tire sa substance dans ça.
On ne peut  pas aussi dire  à un éleveur qu’il soit peul, malinké,  guerzé   qu’il ne peut vivre de ses activités, mais la loi a  tout réglementé. Un éleveur ne peut pas au nom de ses activités aller dans la destruction des cultures des autres. Mais le problème, c’est qu’il  y a certains propriétaires terriens en contradiction avec la réglementation qui louent  leurs  terrains aux éleveurs.
Ces terres sont utilisées  par l’éleveur qui détruit  des champs. Dites à tous ces propriétaires terriens  que ces activités cessent.
Que chacun revienne  à la réglementation. On ne peut pas accepter ce désordre dans une préfecture, ce n’est pas possible.
Les personnes arrêtées  dans l’assassinat des deux bouviers  ne sortiront pas et seront jugées conformément à la loi.
Quel que soit le degré de l’implication, on n’appelle pas la haine dans une préfecture.  Quand un éleveur gâte, on ne doit pas protéger l’éleveur parce qu’il a l’argent. Je suis formelle là-dessus, c’est la même loi pour tous. Lola ne peut être une zone hors de la loi », a martelé Charles Wright.
Qui dans son discours a déclaré aussi que « les dossiers de ces personnes-là soient accélérées, afin qu’elles soient jugées et condamnées conformément à la loi. On ne libérera personne. Si on gâte chez toi, on vient à  la justice mais si on gâte, tu peux pas faire  appel à la justice privée. On ne doit pas aimer son ethnie, on doit aimer son pays parce que ton pays a plusieurs ethnies.
On ne peut pas  dire à une ethnie de la Guinée forestière de ne pas faire l’élevage de porcs en Basse Guinée.
Il est Guinéen, il a droit de le faire. La Guinée appartient à  tous les Guinéens. L’ethnocentrisme, le régionalisme sont des infractions.
Quand un éleveur failli, appelez le par son prénom et nom. Les gens se donnent la permission pour dire aux gens prenez les armes, faites ceci faites cela. Ils seront  condamnés conformément à la loi. La justice ne tremble jamais devant  ça. Personne  n’accepte  de cultiver qu’on  détruise sa culture. Quiconque est impliqué dans cette affaire sera traqué partout où il sera. On ne peut pas  être dans une préfecture et on ne respecte pas les autorités. Personne n’a dit qu’il partage l’idée qu’on détruise  la récolte.
Personne ne peut convaincre au nom de quel dommage qu’on peut hotter  la vie à quelqu’un.  On ne peut  pas appeler à  la haine, c’est chez nous. Aucun Guinéen de la Basse côte ne dira que la Basse côte n’appartient pas aux forestiers. On veut l’unité, la solidarité entre les Guinéens. On aime tous envoyer sur l’angle de la religion, l’angle de  l’ethnie, c’est l’âme des hommes faibles. Toi seul, tu ne peux pas développer ta préfecture. Ceux qui détruisent les cultures,  prenez les mesures. La justice doit être  impartiale, afin qu’il  n’y ait pas un traitement de faveur de quelqu’un  parce qu’il a l’argent. Ceux dont les récoltes sont détruites, prenez des mesures pour ça.
Celui qui a  loué  son terrain, qu’il facilite, ça vous  devrez  le mettre aux arrêts pour dire pourquoi il a fait ça. C’est l’état qui réglemente l’élevage. Que le préfet convoque une réunion d’urgence et que les gens qui ont loué leurs  terrains soit connus.
Les gens qui ont des autorisations, vous prenez ces mesures. Cette cession de location anarchique des terrains crée le problème à  l’Etat. Les autorités qui sont là  n’imposent  pas les règles », a mis en garde le ministre.
Parlant des ressortissants, le ministre affirme que « les gens qui sont à Conakry  manipulent pour diviser. Celui qui est à Conakry s’il ne peut renforcer vos liens, il ne faut pas accepter qu’ils vous divisent. On ne connaît  qu’un  seul Guinéen, le Guinéen de la République de Guinée. Notre divergence ethnique est une force pour  la Guinée, ça ne peut pas être une faiblesse. Celui qui subit des dommages n’a qu’à venir se  plaindre à la justice. On voit des crimes ici. Ou on va avec ça, l’humain n’est plus considéré?
Des propos exacerbés par l’ethnocentrisme. Les ressortissants viennent manipuler la population de Lola. Lola n’a pas  de routes, n’a pas d’hôtels, n’a pas  de courant.  Au lieu de se soucier de ça, ils  manipulent. La question de  Lola, ce sont des questions de développement. La faute, c’est le préfet de Lola qui représente l’Etat. Désormais en cas de mort, le préfet va répondre de sa responsabilité. Il faut vous aider à  sortir de l’ornière. Ceux qui vont sur les réseaux sociaux,  qui appellent,  prenez  les armes,  allez-y  faire ceci,  la justice  privée  si on prend  quelqu’un,  on ne lâchera pas »  a -t-il conclu.
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