A la faveur de son passage à Télimélé, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme a visité ce mardi 14 juin les locaux de la Justice de paix et de la prison civile où se trouvent détenus présentement une trentaine de personnes en conflit avec la loi.
Le constat, selon le ministre, n’est pas reluisant. Me. Moriba Alain Koné a fustigé le manque de local approprié pour abriter la justice de paix dont le bâtiment appartient au ministère de la Jeunesse. Pire, les conditions d’entretien des bureaux et de la salle de réunion par les locataires. Sans oublier le fait que les audiences se tiennent dans un autre bâtiment de la bibliothèque préfectorale. Autant de choses qui ont mis le ministre dans tous ses états.
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La deuxième étape de son périple a consisté à visiter le pénitencier civil de Télimélé.
A ce niveau, le constat a été plus amer et affligeant. A peine arrivé à l’intérieur de la cour, c’est l’odeur nauséabonde des excréments des détenus qui accueille le visiteur.
Devant cette situation, le ministre de la Justice n’a pas été tendre envers les responsables judiciaires et pénitentiaires de la place. « Je suis vraiment peiné de constater que des prisonniers croupissent de cette manière dans cette maison carcérale. Le mur de la cour n’a pas la hauteur requise pour que ceux-ci puissent humer l’air au dehors. Ils sont constamment enfermés à l’intérieur du bâtiment. Ils se mettent à l’aise dedans devant tout le monde et perçoivent chacun d’eux un seul litre d’eau par jour. Mais quel type d’eau encore ? L’eau du bassin obtenue après la tombée de la pluie avec tous les risques de maladies y afférentes. Il n’y a pas de pharmacie pour les soins des détenus et en tant que Garde des sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’homme, j’instruis les autorités en place de régler ces imperfections le plus tôt que possible », a interpellé Me. Moriba Alain Koné avant de prendre la direction de Gaoual où il est également attendu.