Partis déposer une plainte contre le juge du tribunal de première instance de Kaloum qui a condamné trois journalistes de la Nostalgie Fm sur la base du Code pénal, les représentants des associations de presse sont plutôt sortis satisfaits du ministère de la Justice. Ils ne saisiront donc plus le Conseil supérieur de la magistrature. Puisque le ministre de la Justice, Me Mory Doumbouya, a reconnu qu’il y a eu « une erreur d’interprétation de la loi par une formation de jugement » et a promis de faire corriger l’erreur dès la semaine prochaine.
» Il y a eu une erreur d’interpretation de la loi par une formation de jugement…La seule loi applicable en République de Guinée en matière de délit de presse, c’est la loi sur la liberté de presse « , a dit le ministre de la Justice qui s’est réservé le droit de ne pas s’étendre sur les éléments de fond de l’affaire qui a abouti à la condamnation des trois journalistes.
Le ministre Doumbouya a ensuite indiqué qu’il a instruit le parquet du tribunal de première instance de Kaloum de faire une déclaration d’appel contre la décision du juge Abdoul Gadiry Diallo. Une copie de cette déclaration a même été remis au président de l’AGUIPEL ( Association Guinéenne de la Presse en Ligne). Avec cet appel, l’exécution de la décision est suspendue contre les trois journalistes.
En réagissant ainsi à la décision du magistrat du TPI de Kaloum, le ministre a voulu rassurer les journalistes que la justice guinéenne est républicaine. » Il ne faut pas confondre les erreurs d’interpretation à une volonté de l’État guinéen de bafouer la loi sur la liberté de la presse « , a précisé le ministre qui a dit agir au nom du gouvernement et du Chef de l’Etat.
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Des représentants de l’Association des magistrats de Guinée, présents à cette rencontre, ont également reconnu une erreur d’interprétation de la loi applicable aux délits de presse et se sont engagés à tout mettre en oeuvre pour que l’erreur de leur collègue soit corrigée.
Il faut aussi noter la présence à cette rencontre du bâtonnier, Me Djibril Kouyaté.